Entre un référendum qui a tourné à une démonstration de violence et une élection contestée, Madrid continue avec sa propre vision. En essayant de séduire les Catalans avec un investissement de plus de 5 milliards d’euros dans la région, le gouvernement n’a pas pris au sérieux ce référendum, avec aujourd’hui des manifestations indépendantistes souvent couronnées de violences policières, et des politiciens Catalans en prison ou en exode dans toute l’Europe. Sans l’accord des élus basques, Mariano Rajoy ne peut faire voter son budget. Et toute l’Europe est sans le vouloir au milieu de ce triste spectacle.

L’Espagne laisse ses régions diriger leur budget elles-mêmes, cependant Madrid distribue les budgets à l'exception du Pays Basque, ayant un statut différent. La Catalogne est aujourd’hui sous les ordres de Madrid, la région ayant été suspendue de son autonomie. Carles Puigdemont, le président catalan élu, a été empêché au maximum par Madrid et se trouve désormais en prison en Allemagne. Les élections ont été rendues compliquées grâce au travail de la police nationale envoyée par Madrid pour empêcher cette élection en subtilisant des urnes lors du vote. Le 21 décembre 2017 n’a rien changé à cela et les indépendantistes sont majoritaire pour gouverner la Catalogne. Le refus de dialogue par Madrid est la seule réelle stratégie du gouvernement.

Les dirigeants européens ont fait face avec Madrid. Cependant, l’Europe a montré ses inquiétudes en interne, et lancé un appel au dialogue. Référendum ou pas, la situation reste entièrement bloquée sans aucune chance de dialogue.

Entre sympathisants et opposants

En regardant le bilan de Carles Puigdemont rien de fantastique n’a été fait, en matière d’emploi, d’innovation, écologie ou autres.

La manière dont Madrid a traité les manifestants montre l'attitude du gouvernement de Mariano Rajoy. Dans quelques heures nous serons si Carles Puigdemont sera extradé d’Allemagne. L’Espagne n’a pas réussi à fédérer avec la Catalogne, et en plus aura divisé l’Europe. Cependant, aujourd’hui, la Catalogne reste la puissance de l’Espagne avec plus de 18% du PIB.

Madrid aujourd'hui ne bénéficie plus le soutien du Pays Basque. Qui sera gagnant dans cette histoire ? Avec un taux de chômage à plus de 17%, nulle doute que les nouvelles générations, qui ont très souvent exporté leurs compétences dans d’autres pays, ne seront pas épargnées par cette situation.