Les enjeux de la rencontre d'hier entre la chancelière allemande et le président américain étaient diplomatiques et commerciaux, mais l'écologie était aussi sur la table. En effet, devant la méfiance américaine face à l'accord signé lors de la COP21, les puissances européennes n'ont pas d'autre choix que tenter de convaincre l'administration Trump de la nécessité du respect des engagements nationaux.
Défendre le libre-échange et l'environnement
L'exercice était un peu difficile pour Angela Merkel, qui prétend lutter contre le réchauffement climatique tout en intercédant en faveur de nouveaux traités de libre-échange.
Car on sait qu'il est difficile de faire coller l'un avec l'autre. Donald Trump, lui, veut tout l'inverse : rejeter l'Accord de Paris sur le climat, et démarrer un protectionnisme économique, qui risque de coûter cher au marché allemand. Les priorités américaines sont l'emploi des Américains, la défense et la relance de l'industrie. La chancelière allemande a donc joué à l'équilibriste, en défendant la libéralisation commerciale et l'environnement en même temps, mais tout cela sur fond de réélection. En effet, cette dernière se présente en septembre pour un 4è mandat à la tête de son pays.