Donald Trump croit à la force, Vladimir Poutine estime que le dialogue est encore possible. Mais le président russe n'en demeure pas moins inquiet : il a ainsi mis en garde contre le fait que l'escalade de la crise nord-coréenne pourrait provoquer une « catastrophe planétaire ». Lors d'un déplacement en Chine, il a confié aux journalistes présents que « rétablir l'hystérie militaire dans de telles conditions est insensé; C'est une impasse. Cela pourrait conduire à une catastrophe planétaire mondiale et à une énorme perte en terme de vies humaines.

Il n'y a pas d'autre moyen de résoudre le problème nucléaire nord-coréen que celui du dialogue pacifique ». Vladimir Poutine participait au sommet du Brics, réunissant les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud. Lors de la dernière journée de ce sommet, qui se tenait à Xiamen, en Chine, il a déclaré que la Russie condamnait les provocations de la Corée du Nord, mais a déclaré que d'autres sanctions seraient inutiles et inefficaces. Il a ajouté que les interventions étrangères en Irak et en Libye ont convaincu le chef nord-coréen, Kim Jong-un, qu'il avait besoin d'armes nucléaires pour survivre.

Séoul répond à la Corée du Nord

L'avertissement de Vladimir Poutine survient alors que la Corée du Sud a refusé d'exclure le redéploiement des armes nucléaires tactiques américaines sur son territoire.

Une nouvelle qui pourrait compromettre les efforts entrepris en vue d'atténuer les tensions. D'autant que Pyongyang se préparait à lancer un autre missile balistique intercontinental (ICBM). Séoul a rejeté systématiquement l'option de baser les armes nucléaires américaines sur le sol sud-coréen pour la première fois depuis les années 1990, mais le ministre de la Défense, Song Young-moo, a déclaré que « toutes les options militaires disponibles » étaient envisagées pour faire face à la menace nord-coréenne.

Ce mardi, les navires de guerre sud-coréens ont mené des exercices de tir et d'autres exercices sont prévus dans la semaine. « Si l'ennemi lance une provocation au-dessus de l'eau ou sous l'eau, nous répondrons immédiatement afin de les enterrer en mer », a déclaré le Capitaine Choi Young-chan, commandant du 13e Groupe de combat maritime de la Corée du Sud.

Séoul est ainsi plus que jamais prêt à riposter en cas d'attaque avérée.

La Corée du Nord réalise son test nucléaire le plus puissant

De son côté, la Corée du Nord a réalisé lundi son sixième et plus puissant test nucléaire à ce jour. L'explosion souterraine a déclenché un tremblement de terre de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter et a été plus puissante que les bombes lâchées par les États-Unis sur Hiroshima et Nagasaki durant la Seconde Guerre mondiale. La menace est ainsi de plus en plus intense. La Corée du Nord aurait déplacé un missile à longue portée vers sa côte ouest, selon le Asia Business Daily, journal de la Corée du Sud. Le média a affirmé que le missile avait été transporté vers le site de lancement toute la nuit afin d'éviter la surveillance.

Le ministère de la Défense de la Corée du Sud a déclaré qu'il était incapable de confirmer le rapport, bien que les fonctionnaires du ministère ont déclaré lundi que le régime de Pyongyang se préparait à lancer plus de missiles. En réponse, un accord des États-Unis vise à éliminer les contraintes de l'ogive sur les missiles sud-coréens. Cela permettra à Séoul de développer des armes plus puissantes qui augmenteraient ainsi ses capacités de frappes préventives contre la Corée du Sud. Plus que le dialogue pacifique, la dissuasion semble désormais être le mode opératoire privilégié dans ce conflit.