Ce vendredi 15 septembre aux alentours de 8h20 (9h20 à Paris), un "incident" s'est produit à l'heure de pointe dans la station de métro Persons-Green, dans le sud-ouest de Londres. Avertis par les usagers, les secours et la police britannique se sont rendus rapidement sur place afin "d'évaluer le degré et la nature des blessures" la priorité pour eux, comme ils le rapportent dans un communiqué.
Les secours en zone dangereuse
Natasha Wills, la directrice adjointe des opérations du London Ambulance Service, a déclaré : "Nous avons été appelés à 8h20 pour couvrir un incident survenu à la station de métro Parsons Green. Nous avons envoyé de multiples ressources sur les lieux, y compris les intervenants individuels dans les voitures, les équipages d'ambulance, les agents d'intervention d'incident et notre équipe d'intervention en zone dangereuse, le premier de nos médecins arrivant en moins de cinq minutes. Notre priorité initiale est d'évaluer le niveau et la nature des blessures."
Plusieurs voitures de police et des camions de pompiers ont rapidement encerclé l'extérieur de la station, et le trafic a été suspendu entre les stations Edgware Road et Wimbledon.
Les environs de la station ont été bouclés par la police, qui a dressé un cordon de sécurité et posté des hommes armés. Les habitants qui ne pouvaient pas rentrés chez eux étaient assis sur le trottoir à siroter des cafés généreusement offerts par les commerçants, en attendant que la situation ne retourne à la normale.
Un sac à l'origine de l'explosion ?
Les témoins ont évoqué une "explosion" qui a retenti. Plusieurs personnes blessées et brûlées au visage ont été rapidement évacuées de la rame de métro. "Les gens se sont rués hors de la rame, en entendant ce qui semblait être une explosion." Raconte un témoin avant d'ajouter : "Les gens avaient des coupures et des éraflures. (...) Il y avait beaucoup de panique." A cette heure, on décompte entre 18 et 22 blessés légers qui ont été transportés dans plusieurs hôpitaux de Londres.
Un sac qui contenait un sceau en feu à l'intérieur d'une rame de métro a été filmé par plusieurs passagers, comme nous pouvons le voir sur cette vidéo amateur :
🇬🇧Le matériel utilisé dans le métro de #Londres n'aurait explosé que partiellement. pic.twitter.com/ik0F1eR3Nj
— 🐸✨CESTMOI✨ن 🐸 (@_Math_D69) 15 septembre 2017
La police aurait retrouvé deux pots de peinture vidés de leur contenu dans un sac Lidl, dans lesquels se trouvaient des produits hautement chimiques.
Ces produits n'ont toujours pas été identifiés par les démineurs acheminés sur place. Le sac et son contenu était relié à un "dispositif se mise à feu électrique" qui n'a apparemment pas fonctionné comme prévu. L'origine de la détonation proviendrait alors d'"un engin explosif artisanal improvisé" comme l'a déclaré Mark Rowley, le commandant de l'unité antiterroriste de la police londonienne.
Explosion on Parsons Green district line train. Fireball flew down carriage and we just jumped out open door. pic.twitter.com/pGbfotbfsJ
— Rigs (@RRigs) 15 septembre 2017
Un acte de terrorisme ?
La police a annoncé qu'elle considérait l'explosion survenue dans le métro londonien comme un "acte de terrorisme" qui intervient dans un contexte de menace permanente après une vague d'attentats revendiqués par le groupe jihadiste Etat Islamique ces derniers mois au Royaume-Uni. Selon Sky News, la police a lancé une chasse à l'homme pour retrouver le ou les responsables de cette attaque terroriste ratée. C'est le cinquième attentat terroriste qui a lieu au Royaume-Uni depuis le début de l'année 2017. Forte heureusement, le premier en revanche où il n'y a aucune victime à déplorer.
Les services de contre-terrorisme britannique appellent la population, les témoins, et les victimes à apporter leur aide en transmettant tout informations jugées utiles à l'enquête. De son côté, la police britannique annonce qu'elle va augmenter de manière significative la présence policière dans les transports en commun dans la capitale. En attendant, Theresa May, la première ministre britannique va présider une réunion d'urgence et après-midi, comme le rapporte le journal britannique The Independent.