Depuis ce matin, la tension est à son paroxysme entre Madrid et la Catalogne qui organise un vote d'autodétermination déclaré illégal par le pouvoir central. Les bureaux de vote sont encerclés depuis 9h00 par la police anti-émeutes qui a également saisi les urnes et les bulletins de vote. Mais les électeurs n'ont pas l'intention de se laisser faire et organisent des "sittings" devant les bureaux de vote. Selon Luis Valcarcel, vice-président espagnol du Parlement européen, ce Référendum est une "attaque perpétrée" contre la démocratie espagnole.

L'indépendance de la Catalogne doit-elle inquiéter l'Europe?

Ce défi lancé à la démocratie espagnole s'oppose aux dirigeants européens. Pour Jorge Toledo, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, le dialogue sera de mise après cette journée mouvementée pour l'Espagne : "Le dialogue politique pourra commencer lorsque nous rétablirons le respect de la légalité, par les autorités catalanes."En revanche, aucun pays européen ne souhaite légitimer les agissements catalans, au risque d’entre-ouvrir une dangereuse boîte de Pandore, celle des revendications d’auto-détermination dans les autres régions de l’Union Européenne. Le référendum sur l'indépendance de la Catalogne reste contraire à la Constitution et risque de faire chuter le gouvernement Madrilène.