Le monde de l’édition reste des plus complexes concernant la littérature autant occidentale, africaine et même mondiale. Se faire éditer étant le rêve et l’accomplissement de tout auteur, avoir une parution semble inévitable pour l’avancée des écrits de ces acteurs sociaux. L'Afrique qui compte une multitude de penseurs et d’éducateurs entre ainsi dans cette catégorie d’intellectualisme guidé par les maisons d’éditions. Le Cameroun a ainsi abrité une conférence régionale de haut niveau sur le « Secteur de l’Edition en Afrique et son rôle dans l’éducation et la croissance économique » ce 22 et 23 Novembre 2017 à Yaoundé au Cameroun.
Le ministère des Arts et de la Culture (MINAC) très impliqué dans le secteur du livre et de la lecture prétendant faire valoir cette discipline et cette aptitude au public camerounais et de la sous-région, joue pleinement son rôle de lanterne de la société. C’est sous cette bannière d’éclaireur qu’il organisera avec l’accompagnement de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle), une conférence de haut niveau sur la contribution de l’édition au développement économique des nations africaines.
Les hautes sphères du monde de l’édition africaine tant sur le plan institutionnel, professionnel, qu’associatif verront leurs participations à ce rassemblement comme le point de voûte pour des nouvelles résolutions concernant la publication des différents ouvrages en Afrique.
L’essentiel de cette réunion sera de pouvoir créer une plateforme d’échanges et de concertation entre les acteurs majeurs du livre et de la lecture en Afrique et de permettre aux professionnels locaux de capitaliser les avancées du processus d’assainissement en cours pour notamment bénéficier de l’expérience de leurs collègues étrangers.
En effet, le continent considéré comme étant le « Berceau de l’humanité » abritant une culture et des traditions des plus variées se voit parfois mis de côté sur l’échiquier mondial du monde de l’édition. Certes le manque de moyens financiers ou le manque de matérialisation des œuvres commis ralentissent le processus d’acheminement de ces ouvrages, toutefois les éditions étrangères s’insurgeant en tant que seul capital de production se veulent parfois d’être ces roues de secours dont se complaisent certains auteurs.
Durant les ateliers, il s’ensuivra une élaboration d’un plan stratégique aux modèles d’accès numériques et transfrontaliers, des modèles de partenariats dans le domaine public-privé dans son environnement de confiance (législation, normes, mesures techniques de protection). L’accès aux contenus éducatifs en format imprimé ou numérique conviendra de la modernité du secteur qui devrait normalement être en accord avec les nouvelles générations d’auteurs et de lecteurs en Afrique. L’édition pour la plupart s’enquiert des auteurs venus du monde entier et se voit dominé par l’occident et les autres puissances plus développées en matières d’infrastructures, de management et de distribution en s’entourant d’agents littéraires, de publicistes ou de grandes maisons de communications.
Afin de valoriser ce marché qui commence prendre de l’ampleur, cette conférence permettra de trouver des solutions idoines et de mettre sur pieds des fonds spéciaux pour relancer ce secteur d’activité.
Une édition africaine pour un nouvel idéal littéraire
Sous le haut patronage du président de la république du Cameroun son excellence Paul Biya, la conférence a porté sur « Le secteur de l’Edition en Afrique et son rôle dans l’éducation et la croissance économique ». Soucieux d’avoir un patrimoine culturel vaste et riche, l’administration camerounaise entend ainsi mettre sur pied une plateforme pour le renforcement des capacités dans le domaine du livre en vue de consolider la chaine et l’industrie du livre en Afrique.
Le ministre des Arts et de la culture monsieur Narcisse Mouelle Kombi remettra ainsi sur pied l’APEC (association nationale des poètes et écrivains du Cameroun) en 2016 lors du dernier FENAC (Festival national des Arts et de la Culture) et organisera un concours littéraire l’année suivante pour les jeunes auteurs en herbe. L’implication de chaque pays d’Afrique reste ainsi des plus utiles pour le suivi des auteurs locaux en vue de faire fructifier cette servitude que nous présentent ces milliers de penseurs.
La participation d’une quarantaine de pays tels que le Ghana (Dr Iddi Ziblim, Mr Elliot Agyare, Mr Asare KonaduYamoah), le Togo (Comlan Agbeli Prosper Deh), le Nigéria (Ms Imaobong Nsehe, Mr Gbadega), le Tchad (S.E.M Mahamet Saleh Haroun ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat, Mr Mbailassem Mbayo, Mr Ali Korei Aboubakar), la République Centrafricaine (Mr Abasse Mikailou, Mr Daniel Eugne Koppa), le Rwanda (Mr Stephen G.
Mugisha), l’Ouganda (Ms Sarah Mirembe Kyankya, Mr David Kibuuka), le Swaziland (Ms Busisiwe Mayvis Simelane), L’Algérie (Mme Leila Medjahed, Mr Mohamed Al Djahmani), le Benin (Mme Dorothée Gérard Kokou Houéssou, Mr Anziz Moutairou), le Botswana (Ms Soso R. Lebekwe-Mweendo), le Congo (Mr Joseph Bizard), la Namibie (Mr Emmy Wabomba), le Cap Vert (Mr Albertino Fernandes), le Gabon (Mr Théophile Maganga), la Zambie (Dr Sunday Mwape), la Côte d’Ivoire (Mr Nanzouan Silue), le Sénégal (Mr Cheikhena Lam, Mme Aminata Sy, Mr Abdoul Aziz Dieng) entre autres se sont tous réunis afin de pouvoir trouver une entrave à ces problèmes que rencontrent les maisons d’éditions africaines.
L'Afrique, un nouveau marché dans le secteur du livre
L’élaboration d’un plan d’action pour développer le secteur du livre en Afrique sera mise sur pied avec la présence de nombreux acteurs culturels internationaux au Cameroun pour ainsi aboutir au rayonnement institutionnel de l’ensemble du pays. La présence du premier ministre Philémon Yang, du ministre de la communication Issa Tchiroma Bakari, ainsi que les organismes tels que la Banque mondiale, la Banque islamique de développement, l’Union Africaine, l’UNESCO, l’OAPI (organisation Africaine de la propriété intellectuelle) et trente autres acteurs provenant des organisations professionnels du secteur complèteront le staff des participant tout au long de la conférence.