Le président des États-Unis d'Amérique, Donald Trump, a fait part de son intention de reconnaitre Jérusalem comme étant la capitale d'Israël. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s'est réjoui en privé de cette annonce, tout en énonçant sa crainte des conséquences que cela pourrait provoquer.

Jérusalem, ce symbole des tensions israélo-arabes, revient donc sous les feux de l'actualité. En effet, aujourd'hui, Donald Trump vient tout juste d'annoncer sa décision de reconnaitre Jérusalem comme capitale Israëlienne, tout en indiquant sa volonté de déplacer l'ambassade des États-Unis, située à Tel-Aviv, à Jérusalem.

Il deviendra ainsi le cinquième pays à le déclarer, après Taïwan, la Russie, la République Vanuatu et la République tchèque. Ce faisant, les États-Unis ne seraient plus partisans d'une Jérusalem, capitale politique et religieuse revendiquée par les communautés juives et musulmanes, coupée en deux, partagée entre les autorités israéliennes et palestiniennes. Trump montre ainsi sa volonté d'une position dominante et symbolique d'Israël, ce qui remet en cause la politique de ses prédécesseurs qui militaient pour un partage équitable du territoire, en respectant les revendications politico-religieuses de chacun, et surtout en espérant que ce bipartisme calme la situation extrêmement tendue entre les nations musulmanes et la nation hébraïque.

Mais, selon Donald Trump, cette annonce "aurait dû être faite depuis longtemps. Beaucoup de mes prédécesseurs ont dit qu'ils feraient quelque chose et ils n'ont rien fait".

Jérusalem: Le monde retient son souffle

Cette déclaration unilatérale des États-Unis, bien qu'ayant déjà été précédée par d'autres pays, a provoqué de vives inquiétudes en Occident.

Le président Emmanuel Macron a fait part de ses craintes de voir la région s'enflammer à nouveau, alors que le climat de paix était déjà extrêmement fragile Ce sentiment est partagé par de nombreuses nations européennes. Le Premier ministre d'Israël craint à juste titre une montée des tensions au Moyen-Orient, sans pour autant cacher sa joie.

Dans les pays musulmans, cette déclaration a eu l'effet d'une bombe. En effet, déjà qu'ils considéraient Israël comme illégitime, certains appelant même à sa destruction, ils viennent d'obtenir une raison de plus pour haïr cet État qu'ils détestaient tant. Le Hamas, organisation palestinienne terroriste, n'a pas tardé à dire qu'il provoquerait un soulèvement islamique pour libérer une "Jérusalem occupée". Le ministère des affaires étrangères égyptien a été plus dans la retenue en appelant à éviter une escalade des tensions. La Jordanie a vivement exprimé sa colère, tout en faisant planer la menace d'un soulèvement arabe. Le président de la Turquie, Erdogan, s'est également exprimé : "Jérusalem, "la prunelle des yeux de tous les musulmans", "J'adresse d'ici un appel au monde entier : gardez-vous de prendre toute mesure qui viserait à modifier le statut légal". L'Iran a fermement mis en garde Donald Trump, indiquant que cette reconnaissance lui était intolérable et que "le monde islamique s'opposera à ce complot". Étonnamment, le prince d'Arabie Saoudite a manifesté son soutien à Israël. Certains spécialistes y voient une volonté de contrecarrer l'Iran avec qui il est en très mauvais termes.