Cette année 2018 ne sera en aucun cas une exception aux différentes provocations, accusations ou autres déclarations officielles entre les nombreux pays qui ont une place d'importance dans le Nucléaire, et à entendre le ministre russe des Affaires étrangères, rien n'est laissé au hasard par les Etats-Unis. Selon lui, l'Amérique préparerait l'Europe à l'utilisation d'armes nucléaires contre la Russie.

C'est lors d'une assemblée sur le désarmement, organisée à Genève, que s'est exprimé ce ministre, affirmant qu'il portait en lui l'espoir que les pays européens disent "non" à l'étalage d'armes nucléaires américaine sur leur propre terre.

La Russie, bien décidée à s'engager pour la déconstruction de tout matériel nucléaire, et ce de façon définitive, signale que "Le maintien des armes nucléaires [...] entrave le désarmement nucléaire en Europe". Cette préservation d'équipements sophistiqués et prêts à être utilisés est également "accompagné de missions nucléaires communes" a précisé M. Lavrov, alertant donc sur la menace réelle que représentent ces installations.

Quelle suite à cette accusation d'armement volontaire ?

Ces missions communes, dont la vocation est de familiariser les pays non nucléarisés et membres de l'Otan aux techniques adaptées du nucléaire, permettent à ces derniers d'aménager eux aussi un authentique arsenal contre le grand voisin de l'est, allant dans le sens de l'organisation volontaire des Etats-Unis de se préparer à une possible altercation. Toujours selon le ministre des Affaires étrangères, le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), traité international conclu en 1968 dont l'objectif est de réduire le risque lié à la généralisation d'armes contre ses voisins et au-delà, est "grossièrement violé" par les puissances non nucléarisées mais qui sont impliquées dans la préparation et l'éventuel usage d'équipements de destruction massive.

Dans le camp Russe, aucun élément d'échange n'est tabou, du moins à l'ordre du jour. Vladimir Poutine est prêt à la reprise des négociations avec son homologue américain, a affirmé le ministre, défendant une position d'apaisement quant à la situation réelle, affectée par de vives agitations : "La Russie est prête à la reprise des négociations [...] Nous avons la volonté politique et la capacité d'expertise pour entamer un travail de négociation". Il conclura en s'obstinant à garantir des discussions dans les plus brefs délais, compte tenu de l'évolution actuelle en pente ascendante sur un sujet ô combien fragile et crucial.