Abordée par certains médias bien informés, une réunion entre 5 pays s'est tenue début Janvier à Washington, et ce afin de définir une nouvelle ligne de conduite quant aux limites frontalières des pays du Proche-Orient. Cependant, rien n'est moins sûr. Sous le nom de "Syrie Leaks" pour plusieurs journaux, les cinq dirigeants auraient apparemment discuté d'un plan de division des frontières et de la fracture de la Syrie en aires d'influence, dans le cadre d'une nouvelle politique vis-à-vis du Proche-Orient. L'entretien, raconté par un ex-ambassadeur turc, Uluç Özülker, laisse présager une suite à ces discussions animées : "Ils (les participants) ont également annoncé leur intention de tenir la prochaine réunion le 23 Janvier, ce qui nous laisse conclure que ces négociations devaient être régulières".
Dans ses notes, l'ambassadeur mentionne également la possibilité d'inclure aux débats l'Allemagne, la Turquie, et l'Egypte. Cependant, les participants restent perplexes quant à l'intégration de la Turquie dans ces réunions, compte tenu des défiances entre le peuple turc et les kurdes, qui ne feraient pas avancer les prises de position. Les Etats-Unis, quant à eux, ont formellement revendiqué une future présence constante de l'armée en Syrie. M.Özülker rappelle que l'objectif principal des Etats-Unis est de maintenir une opposition à la domination géopolitique de l'Iran dans la zone.
Quel bilan faire après cet entretien ?
Les pays présents ont fait état de plusieurs points de discussions et de corrections possibles : les Etats-Unis ont d'abord mis en garde l'usage d'armes nucléaires de taille réduite pour des querelles régionales.
Ensuite, les pays qui ont été et qui sont une pression pour l'Otan ont été pris en compte pour déterminer des nouvelles précautions, dans le cadre de la nouvelle direction du gouvernement à la Maison Blanche. Les questions relatives aux agressions et aux ripostes de l'Etat hébreu contre l'Iran ont été le troisième sujet de controverse.
Les hypothèses d'une Guerre entre les différents frères ennemis de la région sont à l'étude, au vu des différents thèmes de désaccord et face aux éventuels risques de conflits dans la région. La Turquie est clairement en première ligne, et doit faire attention au moindre de ces faits et gestes, montre l'ex-ambassadeur. Les différends actuels pourraient étendre leur portée géographique, jusqu'à gagner la Turquie. De la prudence et de la diplomatie semble être de rigueur en ces temps de confusions, sur fond de guerre civile syrienne.