Les forces armées britanniques sont en train d'élaborer des options pour une frappe conjointe avec les Etats-Unis contre les forces armées syriennes, selon la presse locale, dont le Daily Mail.

Des chefs militaires anglais ont d’ailleurs reçu hier l'ordre de planifier des opérations élargies contre Bachar al-Assad à la suite de l’attaque au gaz toxique qui lui est, pour l’instant, imputée.

Il est d’ailleurs maintenant tout à fait possible que Theresa May ne fasse pas appel au Parlement pour un vote sur les mesures à prendre. Des sources précisent qu'elle pourrait être en mesure d'aller de l'avant dans ce dossier sans l'approbation des députés.

Des négociations sont en cours à Whitehall sur la possibilité de faire revenir les députés, actuellement an vacances.

Rappelons que David Cameron a perdu un vote à la Chambre des communes en 2013 pour avoir lancé des frappes aériennes sur le régime Assad à la suite d'un attentat aux armes chimiques. Il n’est pas nécessaire de demander l’approbation du parlement avant une action militaire, mais D. Cameron avait d’abord consulté les députés.

Theresa May a débuté ces hostilités en précisant que le principal bailleur de fonds du président Assad, la Russie, doit être tenu responsable si le régime est coupable de l'attaque chimique qui eut lieu près de Damas. Qualifiant de barbare l'attaque du samedi qui a tué des dizaines de civils, y compris des enfants, elle a refusé d'exclure une réponse militaire.

‘’Nous travaillons aussi avec nos alliés sur toute action nécessaire’’, a-t-elle dit. Des députés exhortent même May à frapper, en pointant du doigt le poids de l’inaction et ses conséquences sur la population locale.

Syrie : vers un autre conflit avec Moscou

La RAF opère au-dessus de la Syrie pour des missions qui visent exclusivement des cibles de l'État islamique.

Mais huit jets GR4 Tornado, basés à Akrotiri (Chypre), pourraient tirer des missiles Storm Shadow vers les les bases militaires syriennes. Un sous-marin de la Royal Navy se trouve également en mesure tirer des missiles de croisière Tomahawk.

Donald Trump, de son côté, a déclaré qu'il demanderait l'avis de ses conseillers militaires sur les réponses possibles, ajoutant que "rien n'est mis hors de la table".

Hier soir, un destroyer américain, l'USS Donald Cook, a d’ailleurs été repéré en Méditerranée orientale.

Le ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, a confié à son homologue français, Jean-Yves Le Drian, qu'"une gamme complète d'options devrait être mise sur la table".

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a déclaré lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité que son pays était menacé par les États-Unis et le Royaume-Uni, en ajoutant que "Le ton avec lequel cela se fait a dépassé le seuil de ce qui est acceptable, cela va même au-delà de ce qui se faisait pendant la guerre froide.’’

Les militants de l'opposition et les sauveteurs ont déclaré que du gaz toxique a été utilisé par des forces gouvernementales syriennes après la fin d'une trêve avec un groupe rebelle. Une allégation fortement démentie par le régime d'Assad.