Cible de nombreuses critiques du monde politique de l'extrême gauche à l'extrême droite depuis les frappes françaises en Syrie samedi matin, Emmanuel Macron ne compte pas dévier de ses engagements... Apporter une réponse forte à l'égard de toute attaque chimique du régime de Bachar, eu égard aux tensions dans la région.
Il faut dire que concernant le dossier syrien, le candidat tout comme le président Macron auront toujours cherché à avancer avec des pincettes. La complexité et l'explosivité du sujet obligeants, de nombreux Chef d'Etat se sont très souvent retrouver à nuancer leur discours d'une teinte de réalisme.
Et si deux jours avant les frappes menées conjointement avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, le président de la République assurait sa fermeté quand à la pose concrète d'une ligne rouge à ne pas franchir pour le régime de Damas, il se refusait déjà l'hypothèse d'une intervention militaire sur le sol syrien.
Pas d'ambiguïté donc de la part du Chef de l'Etat, mais une volonté de rappeler que la France ne laissera plus passer sans réaction des exactions comme celles qu'elle impute au pouvoir syrien. Une position diversement perçue par les responsables politiques français de tout bord.
Détruire la capacité chimique de Bachar Al-Assad
En effet, De La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon au Front National de Marine Le Pen, en passant par les Républicains de Laurent Wauquiez, on fustige fermement une association illégitime de la France aux côtés des américains pour empiéter dans une zone où toute action maladroite desservira forcément les intérêts du peuple français.
Une position qui n'est pas partagée par la Gauche et la majorité présidentielle où on estime avoir suffisamment bien joué l'équilibre pour ne pas entraîner une escalade militaire.
Le seul objectif visé qui était de porter un coup sévère à la capacité chimique du régime de Bachar Al-Assad a ainsi été atteint selon les ministres des Armées et des Affaires étrangères, Florence Parly et Jean-Yves Le Drian.
La France en acteur majeur de la résolution du conflit syrien
Depuis samedi, l'Elysée a fait savoir son intention de se porter au devant de la communauté internationale comme un acteur principal du dialogue avec des propositions concrètes pour la résolution du conflit en Syrie. En effet, dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on estime que le président français entretient pour l'heure une ligne de discussions privilégiée avec Moscou à la différence de Washington ou encore de Londres. Et si Paris reconnaît avoir quelque peu besoin du soutien des Etats-Unis, hors de question de suivre Donald Trump plus que de raison.