Invitée sur BFMTV dès jeudi soir par Ruth Elkrief afin de réagir à l'entretien d'Emmanuel Macron depuis la campagne, Marine Le Pen se sera appliquée à décortiquer et à s'interroger sur le discours du chef de l'État... Une séquence politique assez singulière avec la détermination renouvelée de la patronne FN.
Il faut dire que l'interview accordée en direct aux Français, depuis le village normand de Berd'huis, par le président de la République était tout particulièrement attendue. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui se sont attardés devant leur écran de télévision pour entendre ce qu'Emmanuel Macron avait à proposer, car les réactions du monde politique et comme celles de la sphère syndicaliste ne se seront absolument pas faites attendre.
Bien sûr, la présidente du FN n'aura pas manqué de se glisser dans les débats pour dire son mot.
Marine Le Pen s'est évidemment navrée de la politique mise en oeuvre par le chef de l'État qu'elle note être à l'exact opposé de ce qu'elle propose. Et avec la montée de la grogne sociale de différents points de l'Hexagone, la désormais députée du Pas-de-Calais estime que Macron devrait mieux se mettre à l'écoute de l'opinion.
Syrie, « ne pas commettre les mêmes erreurs »
Des quelques points abordés sur la chaîne d'information française, la patronne du Front National se sera attardée sur le conflit syrien. Si elle condamne fermement les exactions commises ça et là en Syrie, elle pense que le président de la République doit se montrer plus prudent.
Hors de question donc d'entrer dans une nouvelle guerre qui ne profiterait absolument en rien à la France, tout au contraire, à grossir les rangs de ses ennemis dans la région.
L'ancienne député européenne appelle même à une transparence de la part de l'État sur la véritable identité des alliés de la France dans le conflit.
Il faudrait savoir elle de la rigueur pour ne pas se retrouver à financer des groupuscules terroristes dans le seul de faire tomber le régime de Bachar. Pas de nouvel Irak, ni de nouvelle Libye, appelle-t-elle de ses voeux car de son avis, « on nous a déjà fait le coup ».
Une lutte contre le terrorisme largement insuffisante
Marine Le Pen s'est ensuite appuyée sur l'éloge prononcée par Emmanuel Macron lors l'hommage national rendu à Arnaud Beltrame, pour interroger le gouvernement sur les actions et les moyens envisagés dans le cadre de la lutte contre l'Islamisme fondamentaliste.
Pas d'actions concrètes pour l'heure comme l'expulsion des fichés S qu'elle réclame à corps et à cris depuis des mois et tout juste la fermeture de trois mosquées sur une centaine qui prêchent la haine. Elle prévient donc, aucun répit ne sera donné au président Macron.