Après sept jours d'un long et impressionnant face-à-face entre les forces de l'ordre et les 250 zadistes encore présents dans la zone, l'Exécutif poursuit sa manœuvre pour un retour à l'ordre républicain sur Notre-Dame-des-Landes... Une opération qui s'annonce complexe avec les soutiens dont bénéficie encore le mouvement.

Il faut dire que si certains pensaient que l'abandon du projet d'aéroport acté en mi-janvier permettrait de faire passer plus facilement la pilule, ils n'auront eu qu'à moitié raison. Le gouvernement rencontre depuis le lancement de l'évacuation une forte résistance de la part de zadistes qui surfent actuellement sur la montée de la grogne sociale en France.

Un détail qui n'aura pas échappé à Emmanuel Macron lorsqu'il redisait, dans son interview au JT de TF1, sa ferme intention d'aller jusqu'au bout pour rétablir l'autorité de l'État, tout en maintenant ouverte la porte au dialogue.

Un message réitéré vendredi par Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique, qui invitait d'ailleurs les zadistes à régulariser leur situation pour permettre une avancée des discussions. La date butoir du 23 avril a ainsi été avancée pour assurer aux porteurs de projets agricoles de pouvoir les mettre en avant.

L'Exécutif sonne le retour à l'ordre républicain

Cependant, il faut noter que du côté des zadistes, on ne l'entend pas vraiment de cette oreille. Un certain nombre d'associations anti-aéroport continuent d'appeler à un soutien appuyé de la cause des occupants de la ZAD qui se veulent être les défenseurs d'un mode de vie alternatif.

Une situation qui a poussé à la mise en avant de la prudence au sein de la préfecture tout comme du côté de Matignon.

Bien sûr, hors de question de reculer pour faire respecter l'ordre républicain voulu par le Chef du gouvernement et le Chef de l'État. Les revendications légitimes pourront être entendues, mais pas en faisant du chantage à l'État.

L'Etat prêt à accompagner les projets agricoles

Loin de l'impressionnante casse des squats et des déblaiements qui restent en cours à NDDL, l'État souhaite apporter son soutien au déploiement de projets agricoles divers proposés par un certain nombre d'occupants de la zone. Mettre en valeur la biodiversité présente sur les terrains de la ZAD, c'est certain.

Mais tout cela dans le strict respect de l'État de droit qui aura trop souvent été bafoué dans cette partie de la France de l'avis du gouvernement.

Alors députés de la majorité présidentielle et ministres montent au créneau pour rappeler la volonté de l'État de ne céder face aux menaces des professionnels du désordre. Une position qui pourrait toutefois avoir du mal à tenir si jamais l'opinion venait à s'en mêler. On fait donc bien attention du côté des forces de l'ordre pour éviter toute escalade dans un face à face qui semble appelé à durer quelques semaines encore.