De La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon au Front national de Marine Le Pen, les réactions suite à l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron depuis le petit village de Berd'huis auront depuis jeudi été nombreuses et diverses... Et en point de crispation, la poursuite annoncée du projet porté par le président de la République.

Il faut dire que dans son entretien avec Jean-Pierre Pernaut au JT de 13H de TF1, le président Macron ne sera clairement pas venu renier sa politique face à la montée de la grogne sociale. Tout au contraire, dans la classe de CE2 de l'école primaire du village normand qui se sera prêtée à l'exercice, le chef de l'État aura affiché sa volonté de redonner un sens au long train de réformes dans lequel il a engagé la France depuis 11 mois.

SNCF, NDDL, retraités, universités, hôpitaux, sécurité, Emmanuel Macron ne lâche aucune nouvelle annonce. Il réaffirme dans son interview sa volonté de transformer en avançant main dans la main avec responsables politiques ou sociaux. Une situation qui fait bondir l'opinion révulsée d'une presque suffisance du fondateur d'En Marche.

Politiques et syndicats consternés par l'oreille sourde de Macron

Tous bords politiques confondus, on dit sa surprise devant la fermeté affichée par le président de la République qui assure qu'il ira jusqu'au bout de ses réformes. À gauche, le nouveau patron du PS, Olivier Faure, dénonce une action qui conduira à terme à fracturer plus profondément la société française.

À droite, on s'insurge comme on peut contre le laxisme ça et là du gouvernement, notamment sur les blocages dans les facultés.

Pour l'extrême droite, aucune véritable réponse n'a été apportée sur la question de la sécurité des Français au quotidien, avec la patronne FN qui s'indigne des « mesurettes » du gouvernement dans sa lutte contre le terrorisme et « l'Islamisme fondamentaliste ».

Pas vraiment de quoi rassurer, surtout que du côté de Jean-Luc Mélenchon, on dénonce l'application du gouvernement à creuser les inégalités en France, en théorisant déjà, exemple à l'appui, la future privatisation de la SNCF.

Le gouvernement droit dans ses bottes

De leur côté, les membres du gouvernement et de la majorité présidentielle saluent tout au contraire la vision du président de la République.

Car avec la suppression annoncée des charges sur les désintéressements et la participation dans les sociétés de moins de 250 employés, l'Exécutif a marqué sa volonté d'appuyer sur les leviers dont il dispose pour redistribuer quand cela est possible. Pas de procès d'intention donc, c'est ce que réclame Emmanuel Macron aux Français.