Tandis que Donald Trump est sous le feu des critiques suite à la découverte des conditions de vie des migrants sur le sol des Etats-Unis, il a cherché à temporiser ces révélations par une critique de la politique migratoire allemande. Le chef de la Maison Blanche a attaqué le pays européen sur Twitter, soutenant que "le peuple allemand se soulève contre ses dirigeants, alors que l'immigration secoue la coalition déjà fragile". Des mots dures, qui ne vont rien arranger aux relations entre l'Amérique et l'Europe, deux semaines après le revirement surprise de Trump sur l'accord du G7.

Egalement en proie aux menaces de ses voisins concernant sa volonté de taxer les produits étrangers, l'homme d'état veut affirmer sa stature de dominance à la tête des USA.

Trump justifie sa politique migratoire avec les moyens du bord

De bon matin, Donald Trump a choisi de secouer à nouveau la planète Twitter en lançant ses invectives contre Angela Merkel. En froid avec ses partenaires européens depuis la veille de sa rencontre historique avec Kim Jong-Un, l'homme de 72 ans continue de pratiquer sa politique d'hostilité contre l'immigration, en affirmant même, selon ses dires, que "la criminalité en Allemagne est en hausse". Les médias allemands ont quant à eux répondu au président en fournissant la preuve que la violence dans le pays est a son plus bas depuis 1992.

Malgré cela, Donald Trump campe sur ses positions et a même vu ses déclarations reprises par le parti d'extrême droite allemande, l'AfD. Une nouvelle tension qui n'est pas la première, car la Chancelière avait déjà fait l'objet de vives critiques suite à un attentat à Berlin en Janvier 2016. Le chef de la Maison Blanche était persuadé, à ce moment-là, que cette attaque était la suite logique de l'accueil de centaines de milliers de réfugiés.

Merkel reste à la tête de l'Europe malgré tout

Très populaire dans les contrées d'outre-Rhin, où elle est même la personnalité politique la plus appréciée, Angela Merkel n'en reste pas moins ciblée par les critiques pour sa politique trop "souple" concernant l'immigration. L'Allemagne a ouvert ses portes ces dernières années à plus d'un million de réfugiés venu du Moyen-Orient, et ce chiffre est en constante progression.

Mais le pays de 82 millions d'habitants n'est pas la seule cible du dirigeant. En effet, la France a également été dans le viseur du président lors des élections présidentielles il y a un an, où Donald Trump avait grandement soutenu Marine Le Pen sur sa position vis-à-vis de la politique migratoire.