Après moult rebondissements et revirements de la part de Donald Trump ces dernières semaines, le sommet entre les États-Unis et la Corée du Nord s'est bien tenu à Singapour mardi. Une rencontre historique entre les dirigeants des deux pays jusque-là ennemis, qui ouvre la voie à une possible retombée des tensions dans une région particulièrement à risque.

Il faut dire que quand le président américain, Donald Trump, faisait en mars dernier l'annonce de ce surprenant sommet avec le leader nord-coréen Kim Jong-Un, le monde entier avait véritablement du mal à y croire.

Et pour cause, quelques semaines plutôt, les deux hommes ne passaient pas une journée sans s'interpeller de manière virulente par des injectives déconcertantes.

Mais au final, le mania de l'immobilier américain a assuré, depuis Capella où se tenait l'entrevue, avoir échangé de façon positive avec le chef du régime de Pyongyang sur l'avenir de leur relation commune. Un accord a même été trouvé pour l'occasion, afin d'ouvrir la voie à un processus de paix, 65 ans après l'armistice de la guerre de Corée (1950-1953).

La dénucléarisation pas encore garantie

Mais concrètement, on reste sur un pur accord de principe sans réelles contraintes d'un côté comme de l'autre. Dans le document signé par les deux dirigeants, la Corée du Nord s'engage pour une dénucléarisation complète de la péninsule, tandis que les Etats-Unis promettent d'apporter des garanties de sécurité au régime de Pyongyang.

Des engagements dont les modalités de mise en oeuvre seront au cœur des discussions entre les délégations des deux pays dans les prochaines semaines. Et même si elle se veut prudente, la communauté internationale, comme Emmanuel Macron, se félicite de cette avancée vers la paix.

Washington confiant sur sa politique

Donald Trump s'est d'ailleurs voulu confiant en conférence de presse après la tenue du sommet.

Le Chef d'Etat américain estime que, loin de la position peu constructive de ses prédécesseurs, il a adopté la bonne attitude pour amener la Corée du Nord à la table des négociations. Et si le flou reste, pour le moment, entier sur le calendrier du processus qu'il a engagé, le milliardaire préfère se concentrer sur la réussite qu'il vient d'engranger.

Deux personnages qui restent imprévisibles

En effet, si le pas est jugé historique, certains craignent que l'imprévisibilité des deux dirigeants ne finisse par faire capoter les négociations. La personnalité insondable de Kim Jong-Un, dont le monde ignore jusqu'à la date naissance, ajoute la méfiance quant à un éventuel retournement. Tandis que du côté de Donald Trump, on semble toujours prompt à faire évoluer son point de vue au gré de ses humeurs. Pas vraiment de quoi rassurer des esprits.