Donald Trump sait qu'il peut trouver de nouveaux alliés en Italie. Le président américain, qui vient de rencontrer le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, est ravi de la "fermeté" adoptée par l'homme de 53 ans sur la question de l'immigration. Lors d'un meeting organisé à la Maison-Blanche, les deux hommes ont pu évoquer le sort des migrants qui fuient les pays d'Afrique et du Moyen-Orient.

Entente cordiale entre les USA et l'Italie

Après avoir fermé la porte à l'Europe durant le G7 en juin dernier, Donald Trump reprend ses critiques de plus belles, en avouant cette fois-ci que les pays européens "devraient faire pareil" concernant la politique de fermeture des frontières, adoptée par le nouveau gouvernement italien.

"C'est un homme qui fait un travail formidable" rajoutera même le septuagénaire dans le Bureau ovale.

Giuseppe Conte, professeur de droit de 53 ans, est encore inconnu du grand public. Selon la presse transalpine, cette rencontre avec l'homme d'état américain était l'occasion pour lui de faire valoir sa stature à l'échelle internationale. Fidèle aux idées de Luigi Di Maio, chef des antisystèmes du Mouvement 5 étoiles, et de Matteo Salvini, patron de la Ligue, le nouveau Premier ministre italien a néanmoins déjà fait parler de lui en postant récemment sur Facebook une célèbre parole de Benito Mussolini : "beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneur". Qui plus est, sa position stricte sur l'immigration n'est pas le seul point d'accord qu'il a avec Donald Trump.

Multiples ententes entre Trump et Conte

Lors du G7, l'homme de 72 ans avait déclaré qu'il faudrait inclure à nouveau la Russie, ceci afin de faire participer le pays de Vladimir Poutine aux diverses négociations. Giuseppe Conte s'était alors différencié de ses homologues européens en affirmant que ce serait une bonne initiative.

A ce premier point de convergence s'ajoute le scepticisme permanent des deux hommes concernant le libre-échange. Donald Trump a dénoncé plusieurs accords internationaux, dont l'Aléna. Le gouvernement italien, de son côté, refuse d'apposer sa signature sur un accord de libre-échange entre l'UE et le Canada.

Cette nouvelle relation entre les USA et un pays membre de l'Union européenne pourrait créer du remous dans les mois à venir. Le nouveau gouvernement en place en Italie, vivement critiqué notamment sur sa position concernant l'accueil des migrants, pourrait devenir un nouvel allié de poids pour le président américain.