Le Cameroun traverse actuellement une élection post-électorale et vit de plus en plus de suspicions dans un climat social emprunt de frustrations, face à des citoyens interloqués. En effet, les Camerounais sont hantés par cette peur qui subsiste dans certaines régions du Cameroun, notamment celle du NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest) avec les attaques sécessionnistes et celle de la secte islamique Boko Haram. Face à ces tribulations dont il fait l'objet depuis de nombreuses années, le Comité veille civique citoyenne a été mis sur pied afin de parvenir à stopper cette peur qui pourrait créer l'anarchie dans l'esprit de certains citoyens camerounais.

En effet, ce comité a vu le jour le Jeudi 4 Octobre 2018 à Yaoundé sur l'initiative de Ngah Stéphane Geordane II et de Morgan Palmer (journaliste de profession et personnalité publique).

"Nous avons mis sur pied ce comité dans l'urgence, avec d'autres camerounais volontaires, pour répondre à la menace qui pèse sur notre pays. Depuis son lancement, nous faisons le siège des médias pour sensibiliser nos concitoyens sur le piège des violences post-électorales au Cameroun, car l'évolution de l'actualité ces derniers jours confortent nos prédictions", s'est exprimé l'un des co-fondateurs de ce regroupement, monsieur Morgan Palmer. Cet ensemble de citoyens camerounais s'expriment depuis plusieurs semaines dans les médias face à cette débâcle que conduit l'opposition camerounaise depuis l'annonce de la victoire du candidat du MRC (mouvement pour la renaissance du Cameroun) du professeur Maurice Kamto.

En effet, les positions tribales, ethno-fascistes, et même de xénophobie, ont eu trait dans les réseaux sociaux après les nombreuses déclarations de certains candidats avant même la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel.

L'attentisme probant du Comité de veille civique citoyenne

Compte tenu de cette évolution situationnelle caractérisée par le refus de certains candidats de se soumettre aux règles pourtant connues de tous, le comité tient à tirer la sonnette d'alarme en appelant à l'accentuation de la vigilance citoyenne.

Loin de vouloir revivre cette anarchie constatée en février 2008 dans la capitale politique et économique du Cameroun (Yaoundé et Douala), appelée "émeutes de la faim", la majorité des citoyens camerounais aspire à une paix et un vivre-ensemble. En outre, plusieurs candidats au scrutin 2018 se sont déjà faits entendre en se prononçant sur leurs prochaines ambitions et de ce qu'il adviendrait s'il s'avérait que les résultats ne soient pas en leur faveur.

Ceux-ci ont tour à tour affirmé détenir des PV (procès-verbaux) et comptent les mettre en pratique lors de la proclamation du résultat final par le conseil constitutionnel. Le comité durant la conférence de presse s'est prononcé en misant sur une riposte non violente contre ces probables fauteurs de troubles.

"Nous sommes prêts et nous iront riposter quoi qu'il puisse arriver, car ces commanditaires de troubles ne peuvent pas vivre tranquille avec leurs enfants et envoyer le peuple dans la rue. Nous savons que c'est un complot international et allons tout faire pour l'empêcher. A cet effet, nous disposons d'un mandat spécial consultatif des Nations Unies (qui est notre alliée), toutefois nous tenons à préciser que l'ONU n'est nullement mêlée à nos actions", s'est exprimé le comité.

La paix est le leitmotiv de ce comité de veille citoyenne

L'Etat du Cameroun toujours prêt à proroger cette image de paix et de cohésion sociale, ne cesse de mettre en avant les enjeux de cette stabilité, dans le but de continuer à vendre la destination Cameroun au monde entier. Face à cette urgence de pouvoir sécuriser les biens et personnes, ce regroupement de citoyens volontaires a décidé de forcer la main au gouvernement camerounais dans le but d'avoir une bonne collaboration et de pouvoir donner de son temps et de son idéologie aux instances responsables de la sécurité au Cameroun.

"Nous avons commencé l'organisation d'une plateforme web téléphone pour remonter l'information en temps réel dans le cas ou la situation s'amenuiserait.

Nous poursuivons cette organisation avec le développement de notre comité dans les quartiers et dans les arrondissements les plus proches. Nous sommes ouverts à toute proposition et souhaitons vainement le soutien de toute bonne volonté pour fluidifier l'organisation opérationnelle de nos actions sur le terrain", continuera Morgan Palmer lors de son discours de présentation. La société civile est le centre de gravité de la société, elle a donc besoin d'être toujours formée pour ne pas être en déphasage avec les préoccupations actuelles, d'où son importance à la sensibilisation de veille citoyenne afin de contraindre les pouvoirs locaux à rendre complètement régulière la gestion de leurs choix dans le clivage politique ambiant. Ce dont est astreint ce comité de veille civique citoyenne lors de cette échéance post-électorale au Cameroun.