L'élection présidentielle 2018 au Cameroun s'est déroulée le 7 Octobre dernier dans un climat de paix et de liberté. Toutefois, sur les 9 candidats en lice pour cette élection ultime, plusieurs candidats de l'opposition se sont faits remarquer par leur détermination et leur engagement citoyen afin d'avoir une transparence notoire et juridique. Par ailleurs, cette élection a suscité de nombreuses interrogations face aux déclarations de certains candidats avant la proclamation officielle des résultats. En outre, le candidat Akere Tabeng Muna, investit par le parti politique FPD (Front populaire pour le développement), a décidé de se retirer de la course à la présidentielle 2018 et de soutenir son homologue de l'opposition le professeur Maurice Kamto du MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun).

Il a fait son annonce sous forme de communiqué signé de son porte-parole monsieur Paul Mahel et également via les réseaux sociaux notamment sur sa page Facebook le vendredi 5 Octobre 2018.

Akere Tabeng Muna, avocat international très réputé, a quant à lui fait un rassemblement de plusieurs partis politiques sous la bannière du mouvement NOW (constitué de 10 partis politiques et de 5 organisations de la société civile entre autres) depuis plusieurs mois, effectuant parallèlement un travail militant sur toute l'étendue du territoire, et ce en préparation au scrutin présidentiel 2018.

"Tout titulaire d'un mandat pour représenter Akere Muna ne peut s'en prévaloir pour représenter monsieur Maurice Kamto.

Tous les mandats émis pour représenter Akere Muna dans les bureaux de votes sont par conséquent nuls et non avenus, du fait du retrait de candidature de monsieur Akere Muna. Tout mandataire de monsieur Akere Muna ne devra sous aucun prétexte signer les procès-verbaux relatifs aux opérations électorales", a convenu de prévenir le bâtonnier face à l'opinion publique.

Akere Muna soutient ouvertement le candidat du MRC

Ayant effectué une campagne structurée et stratégique selon son idéal et son dynamisme citoyen, l'ancien candidat à la présidentielle Akere Tabeng Muna, vu le contexte dans lequel le candidat du MRC le professeur Maurice Kamto a appréhendé sa vision post-électorale, a décidé de se joindre à ce dernier.

Tout s'est passé le lendemain de l'élection présidentielle du 7 Octobre, ou l'imminent et émérite professeur en Droit Maurice Kamto a fait une déclaration selon laquelle les PV (procès-verbaux) qu'il aurait en sa possession le nommeraient vainqueur de cette élection présidentielle. Face à cette annonce qui n'a cessé de créer des distorsions avec le gouvernement camerounais, les autorités en place ont par ailleurs tenu à clarifier le processus de proclamation des résultats.

En effet, l'organe en charge de l'organisation et du suivi des élections au Cameroun étant ELECAM (Elections Cameroon) propose une centralisation des votes dans les antennes départementales et ce, 48 heures après le scrutin.

Un recensement des votes sur la base des PV par la commission départementale de supervision est mis en place sous la présidence du président du TGI (tribunal de grande instance) compétent. En outre, un recensement général des votes par la commission nationale des recensements est également formé sous la présidence d'un membre du conseil constitutionnel. Au terme de cet échiquier, la procédure s'achève avec la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel au bout de 15 jours à compter de la date du scrutin, comme le veut la loi et le code électoral du Cameroun.

Une élection présidentielle à double tranchant

Le Cameroun s'est vu être en une journée l'attention de toute l'opinion publique face à cette élection présidentielle du 7 Octobre.

Loin d'être une élection sans récriminations de la partie opposée, certains candidats en lice à ce scrutin ont momentanément pris les devants en se portant garants de leurs allégations. Ce fut le cas du candidat Cabral Libii du parti Univers qui a déclaré qu'il s'opposerait aux résultats du conseil constitutionnel si jamais il s'avérait que cela se passe de manière frauduleuse. Le président du parti PURS (peuple uni pour la rénovation sociale) de monsieur Serge Espoir Matomba quant à lui, a décidé à son tour de contester les résultats car lui également serait en possession de certains PV. Ce dernier ayant déjà commis deux conférences de presse à ce propos, a affirmé qu'il soutiendrait le candidat légitime de ce scrutin.

Akere Muna toujours dans cette optique de valeurs républicaines, prévient l'opinion publique nationale et internationale de sa non implication sur une note qui circule actuellement sur les réseaux sociaux.

Il tient ainsi à informer le public et les médias que depuis l'annonce de sa candidature du 7 Octobre 2017, toutes ses prises de parole ont fait l'objet d'enregistrements vidéo et audio, diffusés sur ses pages Facebook, Twitter et sont constamment relayés par l'ensemble de ses équipes. Il invite ainsi ses compatriotes à faire preuve de discernement et de prudence durant cette période post-électorale. Partisan de la non-violence et pour l'aménagement conceptuelle de la paix et du vivre-ensemble, le bâtonnier Akere Tabeng Muna exhorte ses concitoyens à plus de rigueur dans les déclarations publiques et à moins de suspicions concernant un présumé soulèvement, car il est pour un Cameroun de paix, empli de multiculturalisme et de cohésion sociale.