Alors qu'il sort d'une semaine difficile après son accrochage avec le journaliste de CNN Jim Acosta, Donald Trump pourrait bien être embarrassé par les récentes révélations du Washington Post. Lundi soir, le journal américain a affirmé que sa fille Ivanka aurait fait usage d'une adresse e-mail personnelle afin d'échanger "des centaines" de messages sur des sujets d'ordre gouvernemental.
Il faut dire que si les faits rapportés par des sources anonymes à la Maison Blanche étaient avérés, cela constituerait un nouveau coup non négligeable pour le président américain.
En effet, si celle qui est la première conseillère de son père a indiqué ne pas vraiment être informée des détails, la pratique contrevient clairement aux règles fédérales américaines comme l'a souligné le quotidien.
Pas d'information sensible assure Ivanka
Directement interrogée sur le sujet par le Washington Post, Ivanka Trump confiait ainsi ne pas avoir bonne connaissance du contenu des règles fédérales auxquelles elle devait se plier au regard de sa position stratégique qu'elle occupe auprès de son père. Un des porte-paroles de son avocat a toutefois fait l'effort de préciser au journal américain qu'aucun des messages envoyés au travers de cette adresse ne contenait une "information classifiée".
Tout simplement des questions "de logisitique et d'agenda à propos de sa famille", tel est l'essentiel du contenu des messages échangés insiste-t-on dans l'entourage d'Ivanka Trump. Hors de question donc d'être pris à défaut par ce que Donald Trump dénonce à longueur de journées comme étant des "Fake news". Pour sûr, l'affaire a de quoi écorner un peu plus l'image du Chef d'Etat américain récemment affaibli au Congrès par les élections de mi-mandat.
Des faits similaires reprochés à Hillary Clinton
D'ailleurs, durant la campagne présidentielle de 2016 qui l'avait porté à la Maison Blanche, Donald Trump avait très nettement fustigé sa rivale démocrate Hillary Clinton, épinglée par le FBI pour l'utilisation d'un serveur privé de messagerie électronique lorsqu'elle était secrétaire d'Etat.
Lors de ses meetings, les nombreux partisans du chef de l'Etat ne manquaient d'ailleurs pas de scander dès qu'ils le pouvaient leur volonté de la voir enfermer.
Ce retournement de situation inattendu peut dans tous les cas s'avérer très déplaisant pour l'ancien mania de l'immobilier. Directeur exécutif de l’American Oversight, Austin Evers a ainsi assuré que la « famille du président n’est pas au-dessus des lois ». L'association de contrôle de l'administration dont il a la charge réclame donc une enquête du Congrès où certains soutiens du président américain martèlent depuis deux ans qu’il s'agit d'un délit grave.