Le Cameroun traverse diverses crises depuis quelques années dans certaines régions du territoire. Toutefois, des mesures conservatoires et de protection ont été mises sur pied afin de protéger les communautés de certains assaillants malveillants. Le Système des Nations Unies (SNU) à travers sa collaboratrice Mme Allégra, est arrivé au Cameroun dans le but de passer un message aux partenaires.

Celui-ci concerne parallèlement l'amélioration des conditions de distribution de l'aide humanitaire aux populations. Le SNU dans ses prérogatives veut ainsi garantir sa neutralité en ce qui concerne l'aide humanitaire au Cameroun.

Le chef de l'Etat Paul Biya a mis sur pied le Plan d'assistance Humanitaire d'urgence dans les régions du NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest) dont 75.000 familles ont pu en bénéficier. Par ailleurs, cette neutralité prônée par le SNU doit être encadrée par la transparence tout en justifiant une certaine traçabilité. Si l'on évoque les 10.000 sinistrés, l'État s'engage à ce que ces 10.000 sinistrés soient transportés dans la transparence lors de la réception de leurs dons. En outre, les autorités administratives ont eu à faire certains rapports sans véritable traçabilité. De ce fait, selon le ministre de l'Administration Territoriale (Minat) ces mesures sont nécessaires pour un contrôle sectoriel des déplacés ayant reçu des donations.

"Il est question de mettre sur pied des mécanismes de traçabilité. Avec la coordinatrice du SNU, nous avons déjà travaillé avec le chef de l'Etat, et nous avons notre plateforme de collaboration. L'on devrait se déployer dans les régions du NOSO avec des agences ayant des antennes sur place" s'est exprimé le Minat Paul Atanga Nji le 6 mai 2019 à Yaoundé , lors du point de presse.

Réunion stratégique pour un contrôle adéquat des dons

D'un autre côté, le Minat sera représenté par la direction de la protection civile qui aura dorénavant une équipe sur place qui s'occupera du monitoring. Ce sera organisé de telle sorte que si un partenaire venait à émettre un don de quelque sorte, il faudrait avoir un contrôle obligatoire (chargement, destination).

Après ce contrôle, les autorités compétentes présentes (préfets, sous-préfets...) auront la charge de faire le constat effectif de l'arrivée de ces dons.

C'est ainsi que le système pourra travailler avec les agents déjà affectés sur place. Cette traçabilité est instaurée dans le but d'éviter les pertes ou d'avoir des dons qui n'arrivent pas à destination. Le Minat a affirmé qu'il se déplacerait avec Mme Allégra dans les régions du NOSO après la fête nationale du Cameroun (20 mai), afin de pouvoir enregistrer les équipes travaillant avec les partenaires.

Uniformisation technique avec le SNU et les partenaires

Cet état de neutralité servira à mettre de la transparence en vue d'installer un système au niveau régional et départemental.

Ainsi même ceux qui recevront de l'argent devront donner un bon compte rendu des opérations. Il s'agira d'identifier les relais locaux et de mettre un mécanisme de contrôle régulier.

Ces équipes devront être proches des personnes cibles. C'est ainsi que le Minat se rendra à Buea avec Mme Allégra et les partenaires et ses équipes locales, pour accentuer cette aide humanitaire qui est plus que jamais nécessaire.