Les maladies rares en Afrique sont parfois stigmatisées par les populations. Le NOMA (qui désigne une infection de la bouche) est l'une de ces maladies appelées affection eurofaciale. En général elle commence par la bouche et peut atteindre tout le visage et si rien n'est fait, elle attaque le sang (septicémie) puis tout le corps. Le NOMA peut être mortel si le traitement est négligé et pourrait même être guéri au premier degré avec de simples antibiotiques. Pour ce faire, un projet appelé "Projet d'accélération de l'élimination de la maladie du NOMA" est en cours avec cette marge du projet intitulée : "agir contre le NOMA 2021-2030".

Son objectif vise la sensibilisation, la prévention, le renforcement de la surveillance et la construction d'un hôpital de référence régional en Afrique pour la prise en charge du NOMA.

L'Etat du Cameroun a d'ailleurs offert un terrain d'une surface de 10.000 m2, situé à 8 minutes de l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen. La visite de la délégation de NOMA FUND à WeCCARE FOUNDATION a donc été conduite par Albert Roger Milla (président de NOMA FUND). Cette cérémonie s'est déroulée le 11 juillet 2019 au siège de WeCCARE FOUNDATION à Yaoundé. Le don a notamment été offert par l'ambassadeur itinérant à un patient opéré du NOMA, le dénommé ITA. Le jeune homme a été trouvé en République Centrafricaine par le Dr Sammy Oben. Il a ensuite été conduit à Yaoundé et opéré par les soins de ce spécialiste en chirurgie plastique.

NOMA FUND au chevet des malades

Selon le Dr Oben, les statistiques ne sont pas encore en faveur de la détection de ce cas, car cette maladie n'est pas assez répandue dans les grandes agglomérations.

Cette infection n'est pas contagieuse (ni héréditaire) mais reste quand même une cause de mortalité pour les pays d'Afrique subsaharienne. Cette maladie touche considérablement les pays pauvres, sous-développés ou réside la dénutrition et la misère. NOMA FUND à travers le projet d'accélération et d'élimination de la maladie du NOMA propose diverses solutions.

Lors de la présentation du Dr Oben, il a été perçu que près de 30.000 à 40.000 personnes sont atteintes chaque année. Le taux de mortalité est donc de 85 à 90% avec une espérance de vie de 40 ans. Rappelons que le NOMA atteint les enfants à partir de l'âge de 2 à 7 ans. Il a donc été révélé par la carte épidémiologique que 210.000 personnes vivent avec les séquelles du NOMA et ont beaucoup de mal à se nourrir.

L'ambassadeur Roger Milla a contribué à un moment d'échanges et de présentation de cette maladie qui sévit dans diverses zones au Cameroun.

Le Cameroun propose la construction d'un centre spécialisé

Les descentes sur le terrain de WeCCARE FOUNDATION se sont effectuées au Cameroun dans les villes de Mbalmayo, Lolodorf, Garoua, Yagoua, Mokolo entre autres. De ce fait, NOMA FUND et WeCCARE FOUNDATION sont ouverts à de nouveaux partenariats et visent diverses formations et aménagements. Ceci dans le but de palier au NOMA et à plusieurs autres pathologies voisines. L'hôpital de référence régional Afrique au Cameroun, aura des centres d'accueil de premiers soins et de réinsertion dans 9 autres pays d'Afrique Centrale et de l'Ouest.

Les autres pays concernés sont le Ghana, la Côte d'Ivoire, la Guinée Equatoriale, le Liberia, le Nigéria, la RCA, la RDC, le Sénégal et le Tchad. L'évaluation sera semestrielle et les volets de sensibilisation et de prévention constitueront le premier déploiement du projet. Cela s'attardera considérablement sur les principaux facteurs de risques du NOMA dans les zones les plus touchées. De ce fait, un travail intégré avec les programmes en charge de nutrition, de vaccination et de santé bucco-dentaire, devront progressivement permettre son éradication.