Le journalisme et la littérature sont apparemment deux entités de rétributions où résident un structuralisme idéologique et une applicabilité de recoupage de faits. Le nouveau livre du journaliste Jean Bruno Tagne (JBT) intitulé "Accordée avec Fraude : de Ahidjo à Biya, comment sortir du cycle des élections contestés?" en est une illustration singulière sortie aux Éditions du Schabel. La présentation de cet ouvrage (3 e ouvrage de l'auteur) s'est faite le 12 août 2019 à la Librairie des Peuples Noirs à Yaoundé.

La présence du Pr Ambroise Kom (Pr titulaire de littérature a l'Université de Yaoundé I) dans la présentation de l'ouvrage tant attendu a suscité beaucoup de questionnements de la part du public.

Selon le Pr, dans ce livre on assiste à l'histoire ramassée de la période contemporaine. Le rôle de la colonisation britannique au Cameroun (Indirect rules) en a sans doute été l'implosion directive de cette émanation de l'histoire politique du Cameroun. "Dans le livre l'auteur démontre que le système colonial légué par la France n'est toujours pas départi dans les pays coloniaux par celle-ci. Il évoque les manipulations, la place du peuple camerounais dans cet ensemble. Est-ce que les camerounais se posent des questions sur leur destin?" dira le Pr lors de son discours pendant la présentation du livre à la Librairie des Peuples Noirs.

Un livre aux accents analytiques et politiciennes

La véritable interrogation tournait autour du principe de citoyenneté et de savoir pourquoi la voix du peuple demeurait inaudible ?

D'un autre côté JBT a fait le portrait de trois hommes politiques acteurs dans le processus électoral des la présidentielle 2018. Il s'agit entre autres de Mtr Akeré Muna, Joshua Osih et Cabral Libii.

L'auteur dira qu'il a choisi de parler de ces 3 candidats pour leur entrée particulière dans l'univers politique et mettra un accent considérable sur le phénomène Cabral Libii.

Bien évidemment le cas du Pr Maurice Kamto et de l'engouement qu'à suscité ses partisans et son intervention au Conseil Constitutionnel sont développés entre les lignes de l'ouvrage. La problématique évoquée entre la relation Ahidjo-Biya a manifestement été le point culminant de ces écrits comme le présageait le titre de l'oeuvre.

Une programmation électorale sur la sellette

Les échanges ont également tourné au début du multipartisme (1960) au Cameroun. En outre, le président Ahidjo voyant cette contestation à l'Assemblée Nationale décide de mettre en avant son parti (UNC) qui deviendra le parti unique à cette période. L'ouvrage qui est assez riche en événements historiques, propose également quelques exemples de sorties de crise telle que la révision du processus électoral qui pourrait garantir une élection saine.

JBT évoque la possibilité de penser à l'après Biya et à semblé toujours attendre une élection où le 3e président sortirait "réellement" des urnes. Que ce dernier soit obligé de faire la volonté du peuple. Comme principales solutions pour sortir de cette crise l'auteur va évoquer l'âge des citoyens au vote de 18 ans, avoir un bulletin unique et modifier la constitution ainsi que le code électoral.