Chocolat, thé ou banane, ils ont tous un point commun : ce sont des aliments en voie de disparition. Bien d’autres denrées sont concernées par cette hypothèse. En cause : réchauffement climatique, surconsommation et pollution...

1- Le chocolat

En 10 ans, la consommation de chocolat a presque augmenté de moitié. 4,7 millions de tonnes sont englouties par an, dans le monde. Le Ghana, la Côte d’Ivoire et l’Indonésie, principaux exportateurs de ce trésor gustatif, seront touchés par cette pénurie.

L'agriculture du chocolat impacte aussi négativement sur le réchauffement climatique et la pollution.

Les monocultures de cacao prennent la place des autres types de cultures et sont un sérieux problème pour la diversité agricole. Pourtant, le rendement reste faible et, en conséquence, les agriculteurs natifs perçoivent un salaire amoindri. Déjà en 2016, la production de chocolat a subi un coup dur à cause de mauvaises récoltes. L'affirmation statuant que le chocolat disparaîtra en 2050 à beau être une rumeur, la dégradation des cépages de chocolat est bien une réalité. Le chocolat pourrait bien devenir une denrée rare et davantage coûteuse si rien n'est fait pour lutter contre un tel phénomène.

2- Le thé

Le thé, boisson la plus consommée au monde après l’eau, est en passe de disparaître dans certaines zones du monde.

C’est le cas en Himalaya avec une culture du thé noir qui se raréfie. Les paysans constatent des accidents de glissements de terrains, des sécheresses et tempêtes de grêle en plus grand nombre. Responsable principal d’une telle décadence : le réchauffement climatique mais aussi l’activité humaine. Cette année, les pertes ont été considérables avec une hausse des prix de vente de thé aux abords de l’Himalaya de 25 pour cent.

Un dérèglement qui n’impacte pas seulement l’équilibre de l’écosystème mais est problématique pour les emplois agricoles.

Dès les années 60, l’utilisation de pesticides dans la région devient la norme. L’organisation des Nations Unies avait déjà tiré la sonnette d’alarme en soulignant une « diminution de matière organique qui affecte la capacité de rétention d’eau du sol ».

Un constat alarmant pour une zone réputée pour son thé d’exception dont le fameux Darjeeling.

3- La banane

La Cavendish est désormais la variété de bananes la plus cultivée avec une représentation de 99 pour cent du marché mondial des bananes. Cette espèce risque aussi d’être victime de la maladie de Panama : une épidémie de champignons qui a déjà entamé en 2015 une bonne partie des plantations en Australie et en Afrique. Son nom Tropical Race 3. Cette bactérie responsable de la maladie de Panama a déjà été à l’origine de la disparition de l’espèce « Gros Michel ».

La Cercosporiose noire attaque actuellement les plants de Cavendish. L’utilisation démesurée de fongicides entraine une résistance accrue de la bactérie et d’autres désagréments : pollution et augmentation des coûts de production. Une réduction de 35 à 50 pour cent des rendements des ventes de Cavendish est envisageable