Les concertations pour le Grand Dialogue National (GDN) suivent leur cours au Palais de Congrès dans les 8 commissions affrétées pour l'événement. Durant ces échanges, diverses propositions sont proposées dans chacune des commissions avec pour objectif de sortir de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) et pour un retour à la paix et à l'unité nationale.

Précédemment convoqué par le Président de la République Paul Biya, le 10 septembre 2019, le GDN a pour objectif de trouver des solutions et de soumettre des résolutions pour la crise anglophone dans les régions du NOSO.

Selon Anicet Ekani, militant cadre du Manidem et participant au GDN : "cette crise anglophone est le résultat de la délinquance et du manque d'emploi auprès des jeunes. Ce qui les pousse à avoir des comportements insidieux et malfaisants".

Les Commissions en conclave

Se hissant vers des concertations qui devront avoir des répercutions historiques, ce rassemblement des décideurs et leaders d'opinion soumet inexorablement des réactions certaines devant aboutir au retour à la paix. "Le Grand Dialogue National n'est pas un conseil politique ou constitutionnel. Il s'agit éminemment d'une table ronde des fils et filles du Cameroun qui cherchent des solutions aux problèmes camerounais et tout le monde y est représenté", comme l'a souligné le porte-parole de ce Grand Dialogue National Georges Ewane.

Toutefois, la 2e commission dédiée au Système éducatif et présidée par Dorothy Njeuma, avec des personnes ressources telles que le Pr Jacques Fame Ndongo (Minesup), Mounouna Foutsou (Minjec), Issa Tchiroma (Minefop) entre autres, s'est arrêtée sur le retour à l'école des enfants et étudiants de ces zones attaquées par des séparatistes.

A cet effet, la commission demande aux enseignants d'arrêter de percevoir de l'argent et de ne pas exercer. Elle demande également aux parents qui sont restés en brousse de sortir avec les enfants pour reprendre le chemin de l'école et aux séparatistes de cesser le feux pour aider la jeunesse à préparer leur avenir.

Le GDN à l'écoute

En outre, malgré le fait que les commissions soient formées, il est également possible que des participants puissent intégrer d'autres commissions pour trouver des résolutions. "Les Camerounais ne veulent plus d'effusion de sang, ils ne veulent plus voir l'économie et les activités scolaires tourner au ralenti dans certaines parties des régions du NOSO. Il est temps qu'on y mette un terme, pour les camerounais", a continué le porte-parole de l'événement lors d'un point de presse au Palais des Congrès de Yaoundé.

Le Cardinal Christian Tumi de la 4e commission (Retour des réfugiés et des personnes déplacées) s'est exprimé sur un plan d'apaisement et de dialogue entre les deux parties.

Il souhaite que les ex-combattants déposent les armes et trouvent une alternative avec le Gouvernement pour écrire une nouvelle page de l'histoire du Cameroun. Cette commission qui a comme personnes ressources Paul Atanga Nji (Minat), Malachie Manaouda (Minsante), Grégoire Owona (SG RDPC) propose le désarmement des séparatistes et la réinsertion de ces derniers.