Visant à mieux diligenter la société, la littérature est un outil d'enseignement entre la connaissance et la matière. Animés par cette même faculté, plusieurs auteurs, agents de la fonction publique et professeurs ont écrit un livre commun intitulé "Améliorer l'efficacité de l'État au Cameroun : proposition pour l'action".

La cérémonie de présentation s'est déroulée à Yaoundé à l'hôtel Mont Fébé, le 19 novembre 2019. Proposé par Agora Consulting, cet ouvrage de plus de 580 pages, a été publié aux Éditions L'Harmattan Cameroun. L'ouvrage est édité sous la direction de David Abouem A Tchoyi et de Stéphane Claude M'Bafou.

Le livre qui a été minutieusement détaillé par 22 auteurs, vise à tracer les sillons des principales réformes à conduire pour le développement du Cameroun.

La gouvernance au centre de l'ouvrage

Rappelons que Agora Consulting est un cabinet de conseil en développement présent dans 4 pays en Afrique (Tchad, RCA, Gabon et Cameroun). Les principaux acteurs du livre ont mis en exergue l'analyse des échecs des nombreux projets de développement. Ils ont démontré que ces échecs étaient les conséquences de l'attachement à des méthodes périmées et inappropriées.

"C'est le rapport intitulé : The state in a changing world, qui me pousse à donner ma participation à ce livre. Ce rapport émet clairement que la chose la plus importante est l'efficacité.

L'État camerounais n'est pas encore suffisamment efficace", s'est exprimé l'ancien gouverneur David Abouem A Tchoyi. Selon lui, l'amélioration de l'État devrait passer par des transformations (étatiques, managériales...) et modifier l'esprit de service public.

Des propositions pour une gestion efficace de l'État

Dans le livre, les auteurs se sont étendus sur plusieurs aspects aux principaux segments de l'efficacité que sont : la compétitivité, le rythme de l'État et le bien-être des citoyens.

La seconde intervention était celle de Bernard Momo. Ce dernier a émis la proposition de renforcer la stratégie d'organisation des structures et de gestion de l'État du Cameroun. Il parlera de renforcer la promotion de la gouvernance en usant de la transparence. Celui-ci a ensuite continué en s'appuyant sur la lutte contre la corruption et le détournement des déniers publics et du respect des juridictions.

Jeanine Evehe a soumis comme directoire l'importance de la ressource humaine. Dans le domaine des réformes administratives, elle s'est arrêtée sur la cohérence de celles-ci qui n'ont jamais été opérationnelles. Elle a cité la gestion du patrimoine (qui est mal encadrée), le volet culture et l'importance des réformes. Selon son analyse, ces changements pourraient améliorer le niveau de vie des citoyens camerounais. Olivier Nana Nzepa a quant à lui, axé son auditoire sur l'économie numérique et l'impérieuse nécessité de la réingénierie des processus de prise de décision. Elle vise directement l'interaction entre l'usager et le fonctionnaire. Selon cet adepte du digital, l'efficacité des réformes devrait momentanément se tourner vers l'administration électronique.