Dans le cadre d'une initiative de recherches et d'analyses pour le développement durable en Afrique, le jeune chercheur originaire du Cameroun Albert Ze, a produit une note de lecture liée à la propagation et au déficit expérimental des Coronavirus (Cov). Rappelons que les Coronavirus dans cette diversité, forment une grande famille de virus qui provoquent des manifestations liées au simple rhume ou encore à des maladies plus susceptibles de causer la mort. Il est possible de répertorier le Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) dans cette palette.
Toujours selon l'OMS, un nouveau Coronavirus (nCov) est une nouvelle souche qui n'a pas encore été identifiée chez l'Homme. Comme symptômes distinctifs, le patient infecté peut souffrir de fièvre, de toux, de pneumonie, d'insuffisance rénale, d'un syndrome respiratoire aigu sévère d'essoufflement et de dypsnée et même de la mort. Toutefois, dans la note de lecture du Dr Albert Ze, son intitulé "Coronavirus, un nouveau comptoir sur le marché mondial", permet de remettre en question son développement et sa propagation.
Le directeur de IRESADE (Institut de Recherche pour la Santé et le Développement), et récemment lauréat du "Super Prix Afriacin de l'Excellence" (SPADE) en tant que "Meilleur chercheur africain en économie de la Santé", pense que le Cov est un comptoir au même titre que les autres maladies épidémiques.
Ceci à cause de son caractère à produire des externalités qui engendrent une forte activité économique. Pour le chercheur, les effets du Cov, semblent encore difficiles à évaluer. Cependant, on peut déjà noter un ensemble d'externalités qui se font ressentir.
L'économie chinoise subit le Coronavirus
Toujours dans son analyse, il indique qu'une partie de l'économie chinoise se trouve déjà paralysée, car ses externalités négatives apparaissent directement dès les premières mesures de lutte contre le virus.
A titre d'exemple, la Chine a annoncé des mesures drastiques telles que des mises en quarantaine des villes entières, la limitation des déplacements, ou encore la fermeture des magasins et des usines.
Car celles-ci sont supposées entraver la croissance économique. Sachant que la Chine représente environ 25% de la production industrielle mondiale, et fabrique de nombreux composants, le ralentissement durable de son industrie pourrait éventuellement avoir un effet néfaste sur les usines du monde entier.
En outre, pour le chercheur camerounais, la propagation de la maladie a conduit le ministère Chinois des Affaires Etrangères, à lancer un appel à la Communauté Internationale, pour les dons de fournitures médicales. Parmi ces fournitures apparaissent des masques chirurgicaux, des vêtements et des lunettes de protection. Il est à noter que les masques chirurgicaux sont de plus en plus à la mode depuis l'apparition du nouveau Coronavirus 2019-nCov, en Chine en 2019. Parallèlement, l'annonce de la pénurie de masques le 7 février 2020, démontre clairement l'importance que ce marché commence à avoir dans la vie des populations.
L'Afrique aux portes de la prévention
L'une des mesures fortes de cette épidémie est aussi l'installation des caméras thermiques au sein des aéroports et autres entrées des portes des pays.
En outre, depuis la montée du Cov, plusieurs recherches sont en cours, notamment l'élaboration d'un traitement et d'un éventuel vaccin.
Selon Albert Ze, la mise en place du traitement va engendrer un grand marché non négligeable. Concernant l'Afrique, plusieurs pays ont fait de la Chine un partenaire au développement important, toutefois, cette situation pourrait fragiliser les relations entre le continent et le géant économique mondial. Le chercheur note par ailleurs que l'Afrique demeure le plus grand client des externalités négatives des maladies.
Ayant de nombreux pays pauvres et sans grands revenus, l'Afrique est manifestement constituée d'une population vulnérable. L'Afrique représente une demande très importante à tous les niveaux.
Jusqu'à ce jour, l'Afrique n'a pas encore enregistré de cas d'infections. Par ailleurs, selon Albert Ze, rien n'est gagné. Dans cette note, il cite la forte dépendance des économies africaines aux exportations de matières premières vers la Chine. Ce qui les rend vulnérables à l'épidémie du Cov. L'état d'alerte et la mise en quarantaine de nombreuses villes chinoises devraient entrainer une baisse de la consommation et de l'activité économique à court terme dans les pays.
Sachant que l'Afrique ne dispose presque pas de politiques de santé viable, il est maintenant urgent de repenser la santé, tout d'abord en l'insérant dans les priorités de développement. Elle doit ainsi renforcer les mesures de prévention afin d'empêcher toute entrée de nouvelles épidémies.
Notons que la Chine vient de recenser près de 1400 décès de Cov. Celui-ci est désormais appelé Covid-19. Ce 14 février, les autorités sanitaires Chinoises ont eu à recenser 121 décès supplémentaires du Covid-19.