Le dénommé "Calibri Calibro" (Thiam Abdoulaye) a posté une vidéo où il interpelle le président français Emmanuel Macron le 22 février 2020, pendant le Salon International de l'Agriculture de Paris. Cette vidéo qui semble pour le moins controversée, met en exergue des propos disgracieux de l'activiste Calibri Calibro qui estime que le Cameroun subit un génocide avec la mort de 22 femmes tuées par l'armée camerounaise et une dictature du Chef de l'Etat Paul Biya.
Le Capitaine de Frégate Serge Guémo Atonfack de la Marine (Lieutenant Colonel) et Chef de la Division Communication du Mindef (Divcom), a tenu à préciser que l'Armée camerounaise travaille selon les recommandations requises (en incluant les actions civilo-militaires), pour la protection des biens et des personnes. Selon le Divcom du Mindef, une cabale contre l'armée ne saurait réussir, car le peuple camerounais n'est pas dupe et fait confiance aux FDS (Forces de Défense et de Sécurité) dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le président français qui s'est prêté au jeu, a répondu sans pour autant dévoiler si cet échange avait lieu d'être à un Salon de l'Agriculture.
“Vous savez mon engagement sur ce sujet. J’ai mis la pression sur Paul Biya pour que d’abord il traite le sujet de la zone anglophone et ses opposants", a sorti le Chef de l'Etat français face à l'activiste.
Etait-ce un ordre ordonné à son homologue du Cameroun ? Nul ne pourrait donner une précision réelle, toutefois, elle a interpellé les citoyens camerounais qui se sont empressés de donner leur avis sur la question.
Macron sur la table des Camerounais
"Ne pas oublier le contexte du propos du Président Emmanuel Macron. Ce n'était ni un discours, ni une interview. D'ailleurs il a été pris de court, tout le monde l'a vu. A partir du moment où il ne s'adressait pas directement à l'Etat du Cameroun, nous n'avions pas à nous adresser directement à lui dans une posture officielle. Les 2 derniers paragraphes (du communiqué du gouvernement), sont toutefois d'une subtilité extrêmement claire, et le message est passé. A mon humble avis, il revient plutôt à la société civile, aux juristes puristes du droit international, et aux leaders d'opinion de riposter énergétiquement".
a dit Arsène Onana, militant section OJRDPC du Nyong et So'o Sud à Mengueme.
Dans la matinée du 24 févier 2020 à Yaoundé au quartier dit Olezoa, plusieurs citoyens camerounais ont exprimé leur mécontentement devant l'ambassade de France au Cameroun en affichant plusieurs pancartes et des drapeaux du Cameroun. Il est à noter que cette manifestation s'est déroulée sans acte de violence, ni d'appel à la haine.
Les hommes de médias prennent le relais
"La France est un grand pays ami du Cameroun. Le président français saura faire amende honorable demain pour le président camerounais. Le Cameroun privilégie sa relation de qualité qu'il a avec la France. Et la France respecte le peuple camerounais que nous sommes. Le gouvernement camerounais n'avait pas le droit de répondre à la légèreté par la légèreté", a dit Atangana Manda Charles, journaliste et Directeur de l'Observatoire des Médias au Ministère de la Communication, sur ABK Radio ce matin.
"J’avais dit, je ne veux pas qu’on se voie à Lyon tant qu’un Kamto n’est pas libéré, et il a été libéré parce qu’on a mis la pression" a continué à répondre le président français à l'activiste."La force de ceux qui gouvernent, se nourrit de la faiblesse de ceux qui se laissent gouverner", a-t-on également pu lire sur la page Twitter du journaliste et membre du SNJC (Syndicat National des Journalistes du Cameroun), Paul Mahel.
Les avis étant pour la plupart divergeant, le président du PCRN Cabral Libii s'est quant à lui prononcé sur un fondement de "respectabilité" de la fonction de président et des institutions, sur le plateau de Lucrèce Medou à l'émission "Scènes de Presse" du 23 février 2020 sur la CRTV.