La santé n'a pas de prix, a-t-on souvent coutume d'entendre, toutefois une organisation de sa stratégie d'incubation dans un système bien stratifié nécessite différentes mesures pour une meilleure régulation de son efficience. Le Dr Albert Ze, jeune chercheur camerounais, détenteur d'un PhD en économie mathématiques et économétrie (spécialité économie de la santé), vient en effet de faire paraître un ouvrage sur cette spécificité liée au système de santé camerounais.

La sortie officielle de l'ouvrage étant fixée au 27 mars 2020, il n'a pour l'instant pas encore été développé dans les instances spécialisées (dans le domaine sanitaire) et médiatiques pour cause de crise sanitaire liée au pour cause de crise sanitaire liée au Coronavirus (Covid-19).

Cette nouvelle parution s'intitule "Stratégie de mise à niveau du système de santé camerounais : révision des configuration institutionnelle". Le promoteur de l'IRESADE (Institut de recherche pour la santé et le développement), dans cet ouvrage met en exergue une triptyque sur la gestion et l'évolution de ce système depuis sa mise sur pied. Il faut rappeler que l'organisation actuelle du système de santé camerounais a été définie en janvier 1989 par le ministre de la Santé publique (Minsante), par décret ministériel N°89/011.

Selon le chercheur originaire du Cameroun, son ouvrage répond donc à trois problématiques. La première interroge momentanément les configurations institutionnelles dans le domaine de la santé appliquée.

La seconde est celle de savoir pourquoi jusqu'à nos jours, ces configurations institutionnelles n'ont elles pas produit de résultats positifs? Et enfin la dernière interrogation vise à questionner, voire à intégrer le solutionnisme interspécifique visant à parfaire durablement (dans une stratégie bien implémentée) le système de santé du Cameroun.

Un système de santé peu intégré dans une gestion systémique productive

En parcourant les différentes phases de ce nouveau jet, la notion de résilience dans le cadre du renforcement des systèmes de santé est mise à nue, vu sa nécessité pour la prise en compte dans le domaine de la gestion de crise. Celle-ci peut donc s'avérer être utile à deux niveaux (stratégique et opérationnel).

Récemment introduite dans la théorie du développement durable, la résilience dans la production des soins au Cameroun, devrait être en mesure de cerner les vulnérabilités existantes ou d'en prévoir, d'où la nécessité d'encourager des projets de recherche dans les grandes tendances sociales, démographiques, techniques et environnementales. "Ce concept de résilience doit également permettre de préciser plus finement les mécanismes à l'oeuvre, l'intérieur du système de santé et en rapport avec son environnement, sur les prises de décisions, les comportements, les réactions individuelles, organisationnelles et matérielles, face aux catastrophes.

Suite aux différentes interrogations sur les risques encourus, les points vulnérables, les dynamismes de réaction et de rétablissement, il convient enfin de se focaliser sur l'élaboration d'outils méthodologiques permettant d'appréhender et d'évaluer la notion de résilience. Tout cela afin de proposer des outils de gestion des risques et d'atténuation destinés à accroître la résilience du système de santé camerounais". Peut-on lire comme ébauche dans cet ouvrage du Dr Albert Ze.

Albert Ze, ou le devoir de suggestion

Par ailleurs, dans certains rapports, notamment celui de Pablo Puch-Serres, Mathias Custer, Getsy Mathavan et Nina Habermacher élaboré durant la visite au sein des Fondations Ad Lucem et Promhandicam, ceux-ci ont pu sortir un ouvrage intitulé "Au coeur du système de Santé camerounais". Après moult recherches ces derniers ont noté différentes particularités dans cette expertise commune. En effet, ils ont noté que la mise sur pied des grandes campagnes de santé (instaurées dans les années 90), ont pu permettre de fournir un service à la grande majorité de personnes.

"Ces campagnes, de prévention ou de vaccination par exemple, se sont attaquées à des problèmes tels que le paludisme, le VIH, la tuberculose et autres maladies.

Autre exemple d’investissement effectué par la société camerounaise, se voit dans la formation des soignants qui a un coût considérable. Malgré tout, le budget de l’éducation est très critiqué et ne semble pas être une priorité à la vue des chiffres (les chiffres stagnent depuis 2001-­2002). Le budget était de 16.58% et il est passé à 14.06% en 2011. Les Camerounais ont donc de grands défis devant eux". C'est ce que l'on peut lire dans cette analyse groupée.

Albert Ze dans sa phase de présentation et d'obtention d'éléments pour la construction d'un système de santé résilient, propose comme premier point (à l'échelle du temps) de suspendre la Recherche & développement (R&D). Le deuxième point implique la prise en compte d'indicateurs précis.

Par conséquent, la question est de savoir : qu'est-ce qui est utilisé comme mesure dans notre système de santé? Enfin le troisième point est celui qui permettra de "booster" la résilience du système de santé camerounais et d'en faire une bonne utilisation de la diversité, plutôt que d'éliminer des éléments, des options et des idées différentes. Le Cameroun traversant une grande crise sanitaire liée au Covid-19, cet ouvrage propose également un protocole de prévention des risques sanitaires.

"Les crises sanitaires représentent un facteur nocif pour la santé des populations et l'économie d'un pays. Une crise sanitaire a ainsi la capacité d'affecter négativement l'assiette budgétaire des pays touchés. Le déficit global des recettes publiques fiscales et non fiscales qui peuvent en résulter, paralysent significativement la croissance. La lutte contre ces crises impose une augmentation exponentielle des dépenses courantes, souvent au détriment des dépenses d'infrastructures et dans le contexte d'une faible capacité d'absorption...", écrit le directeur de l'IRESADE.