Depuis quelques jours, une circulaire visant à annoncer une éventuelle négociation entre les sécessionnistes et le Gouvernement camerounais est en circulation. Il s'agit en effet d'une circulaire où l'on aperçoit le visage de Sisiku Ayu Tabe qui est actuellement en détention à la prison centrale de Nkondengui à Yaoundé, qui se prononce sur une probable négociation de cessez-le-feux.

Plusieurs interrogations se sont alors fait entendre et quelques médias locaux et internationaux sans véritablement avoir eu à recouper l'information, ont manifestement diffusé cette information.

Face à autant de décadence et de fausses nouvelles, le Mincom (Ministère de la Communication) a fait une sortie ce lundi 06 juillet 2020. Un communiqué signé du Ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, a démenti cette information qui a circulé dans les réseaux sociaux et dans certains médias.

Aucune négociation en vue avec les sécessionnistes

A cet effet, le communiqué fait part du fait que la supposée tenue de cette négociation fixée le 02 juillet 2020, ne serait nullement conforme à la réalité. Ces négociations entre une délégation gouvernementale et les sécessionnistes en instance de jugement n'ont jamais eu lieu selon le Ministère de la communication du Cameroun. Le Gouvernement de la République du Cameroun réaffirme ainsi sa disponibilité à rechercher des solutions pacifiques à la crise qui sévit dans les régions du NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest) et ce par un dialogue.

Rappelons qu'il a été organisé un Grand Dialogue National, face à cette crise qui par ailleurs, a sorti de nombreuses résolutions qui sont en train d'être mises sur pied par les instances agréées. "Le statut Spécial" aux ressortissants des zones anglophones fait également partie de ces nombreuses résolutions.

Le Mincom tient à remettre les pendules à l'heure

En outre, le Gouvernement maintient qu'il est par conséquent ouvert à toutes les formes de contacts, d'initiatives et de propositions qui vont dans le sens du dialogue. Il tient à noter que ces prérogatives doivent être menées dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du pays.

Pour ce faire, l'Etat du Cameroun lance de nouveau un appel aux groupes armés, afin qu'ils cessent d'exercer des atrocités contre les populations civiles et aussi de détruire les infrastructures de développement dans le NOSO.

Il les invite massivement à déposer les armes et à répondre favorablement à l'offre de paix du Président de la République S.E. Paul Biya. Toutefois, dans le but de protéger les biens et les personnes, les FDS (Forces de Défenses et de Sécurité) continueront à accomplir avec professionnalisme et bravoure leur devoir. Ceci dans le respect des lois et règlements de la République.