"Black is King" est le nouveau long métrage de 95 minutes écrit et réalisé par l'immense star afro-américaine Beyoncé. Bien connue de la scène musicale internationale, cette méga star après le succès retentissant du film hollywoodien "The Lion King : the gift" (dessin animé réalisé en 2019), a parachevé cette magie de Disney en écrivant et en réalisant "Black is king" (disponible en streaming sur la plateforme Disney+).
Officiellement sortie depuis le vendredi 31 juillet 2020, cette ode à l'identité de la culture noire, révèle une facette bien fécondée de la vision créative de l'artiste musicienne.
Beyoncé Giselle Carter, dans son approche artistique, dévoile cet album visuel ; comme une réappropriation de l'identité et de l'héritage africain. C'est sans entrave que cette ballade vers les ancêtres du berceau de l'humanité conduira son imaginaire dans plusieurs styles musicaux venus de diverses régions de ce continent mère.
Beyoncé reconstitue l'aspect trivial de l'Afrique
La chanson "Brown skin" qui verra la participation du top model Naomie Campbell, de la chanteuse Kelly Rowlland (ex-membre du Destiny Child) ou encore l'actrice oscarisée de nationalité kényane Lupita Nyongo, met en avant la beauté de la mélanine qui caractérise l'Afrique. Beyoncé à travers des chorégraphies venues d'Afrique de l'Ouest, Centrale, de l'Est ou du Sud, inonde ce parcours en questionnant certains afro-américains sur leurs origines et sur leurs forces présumées à devenir des rois dans la société.
Plusieurs artistes ont d'ailleurs collaboré à ce nouvel encrage musical de "Queen B". C'est sans surprise que l'on retrouve Jay-Z son compagnon dans la vie, Pharell Williams, Yemi Alade (Nigéria), la Sud-africaine Busiswa, le Ghanéen Shatta Wale ou encore le talentueux chanteur et producteur (promoteur du label Alpha Better Records) d'origine camerounaise Salatiel.
Dans ses textes, Beyoncé interroge l'Africain sur sa culture, ses origines et son identité. Elle met en relief l'appartenance ethnique, les rythmes venus des tréfonds de ce continent et met en surface la nécessité de se connecter avec les ancêtres qui demeurent les guides spirituels de la race noire.
Black is King, le retour vers le parvis culturel africain
Le film a bien été accueilli par les fans de l'artiste, mais a néanmoins fait quelques critiques sur la forme et le message véhiculé. Certains ont parlé d'une connotation raciste avec l'apparition d'un majordome de race blanche, et d'autres de communautarisme particulier. Par ailleurs, les textes de cet album Black is King demeurent des plus interrogatifs sur ce pouvoir de roi dont devraient se doter chaque homme et femme noir(e), car selon l'artiste, ils sont tous des rois et cette reconstitution de leur histoire ne devrait pas être oubliée.
« Il y a des choses plus urgentes à faire que de se fâcher contre une femme afro-américaine qui utilise ses moyens pour interroger, explorer et interpréter artistiquement une façon de combler les manques de son identité », a-t-on pu lire de Timeka Smith, dans le "The Independent" (journal Britannique), après la sortie de cet album visuel. Black is King sonne sans détours le retour de cette icône du "Rythm and Blues" dans ce chantre musical qui lui reconnait cette renommée internationale.