Célestine Ketcha Courtes, Ministre de l'Habitat et du Développement Urbain (Minhdu), voit en effet son nom écorché dans une affaire de litige foncier. Cela se passe dans le département du Ndé dans la région de l'Ouest du Cameroun à Bangangté (Chef-lieu). Rappelons que cette affaire date du mois d'avril 2020.

En effet, une plainte de la veuve Elisabeth Keukwa est adressée à Madame la Ministre Célestine Ketcha Courtes.

Plusieurs chefs d'accusations lui sont préalablement adressées. On peut notamment citer : la destruction de biens privés, l'abus d'autorité et un délit d'initié. Il s'agit par ailleurs du lot enregistré 310 portant sur le titre foncier numéro 1295/Ndé qui divise les deux parties. Il est parallèlement identifié au quartier n°4 de la ville dont elle avait autrefois la gestion.

Un litige foncier aux arcanes familiales

Quelques mois auparavant, le Minhdu avait répondu de manière assez prompte et claire : "Ça fait 20 ans que l’on ment, me diffame, me harcèle et me traite de tous les noms d’oiseaux. Mais, rien n’y fait et ne change à ma personne, à mon être". Toutefois, étant l'ex maire de la ville de Bangangté, Célestine Ketcha Courtes, s'est vu être accusée par son frère ainé, le Prince Franklin Ketcha, de vouloir créer l'anarchie au sein de leur communauté aux vues de ses actes qualifiés de malhonnêtes.

Ce dernier qui soutient le veuve Elisabeth Keukwa s'était empressé de souligner que le terrain convoité par sa petite soeur est celui des géniteurs du Prince Théophile Kwendjeu et ce depuis de nombreuses années. "Mon cousin n’est pas un feyman (escroc), comme le laisse entendre ma petite sœur et sa bande" Avait-il alors pesté à l'endroit du Minhdu. Selon l'ainé de l'ex-maire de la ville de Bangangté, leur défunt père Etienne Ketcha avait laissé des consignes aux siens de ne pas vendre cette parcelle, suivi d’une interdiction formelle de convoiter ce terrain par quiconque. Dans ses dires, le Prince Franklin Ketcha affirme que cette parcelle de terrain appartenait sans polémique à son oncle, qui était le révérend Pasteur Kenkwa.

Ce qui revient à dire qu'après son décès, ce terrain en question serait sans préavis entre les mains de son épouse dame Elisabeth Keukwa.

Un scandale de haut volt au sein de la ville de Bangangté

En outre, afin de protéger ce lot de terre, le révérend avant de mourir y avait fait installer six mille parpaings, et il contenait un garage destiné à la tôlerie de véhicules et d'électricité automobile, le tout enfermé dans une barrière métallique. Selon un constat fait par un huissier de la famille Keukwa, Tout cet arsenal a été détruit avec des engins lourds par l'ex-maire de la ville de Bangangté, en présence de policiers, et d'agents communaux. Lors de cette destruction, l'huissier avait poursuivit en répétant que celle-ci avait déclaré être "adjudicatrice" de cette parcelle de terrain.

Ce terrain qui a été vilipendé était par ailleurs, mis en location avec des contrats signés avec certains locataires. Dans la juridiction camerounaise, tout en suivant le décret n°95-146 du 04 août 1995 (en son article 30), cette acquisition ne saurait être possible car une même personne physique ou morale ne pourrait bénéficier de plus d'une parcelle de terre (dominicale) dans une même ville. Ceci ayant été constaté avec un terrain de plus de 50 hectares dans les zones dites rurales. Toutefois, cela pourrait parallèlement être contourné si et seulement si un décret est accordé par le Président de la République, tout en suivant l'étendue de la mesure de l'importance de l'investissement en question. Pour ce faire, selon une source bien introduite dans ce litige foncier, le Minhdu ne serait donc pas éligible pour cette seconde acquisition, vu qu'elle en a un premier qui date de 2014.