Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) du Cameroun sont constamment en proie aux attaques de terroristes sécessionnistes. Ceux-ci opèrent de plus en plus avec des armes blanches mettant en mal les populations civiles présentes. Pour ce faire, le Ministre de l'Administration Territoriale (Minat) Paul Atanga Nji, dans un communiqué datant du 18 août 2020, a instruit aux gouverneurs des régions du NOSO (Bamenda, Buea), de restreindre la vente et l'utilisation des armes blanches.
"Mon attention a été attirée depuis un certain temps, sur le fait que les terroristes décapitent des honnêtes citoyens avec des machettes et utilisent le fer de construction de diamètre 6, 8 et 10 pour la fabrication des engins explosifs comme minutions pour les armes artisanales. Ces actes barbares m'amène à vous instruire des mesures conservatoires visant à restreindre l'achat, l'utilisation et la possession des armes blanches dans vos régions respectives", a commencé d'entame le Ministre de l'administration Territoriale dans son communiqué.
Cette communication survient après plusieurs actes commis par ces hors la loi dans plusieurs localités de ces régions secouées par le terrorisme ambiant. De nombreux déplacés internes de ces régions ont par ailleurs eu à recevoir des dons du Président de la République S.E. Paul Biya, avec le Plan d'Assistance Humanitaire d'Urgence. Ensuite a suivi le GDN (Grand Dialogue National) en 2019, où ces ressortissants des zones dites anglophones ont obtenu "un statut spécial" comme l'une des principales résolutions pour mettre fin à ces attaques terroristes. L'implication de l'armée camerounaise s'est vu félicitée avec ses actions civilo-militaires et le retour à l'école pour certains enfants déplacés.
Ces mesures instruites par le Minat surviennent comme un acte sécuritaire pour les communautés présentes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Une mesure sécuritaire pour les régions du NOSO
Notons que la toile a été la cible de ces hors la loi ces dernières semaines avec l'assassinat d'une jeune mère (à l'aide d'une machette) ligotée et égorgée par ces milices séparatistes.
Une vidéo de cette exécution (dans localité de Muyuka dans le département du Fako dans la région du Sud-Ouest) a ensuite été diffusée et partagée par de nombreux internautes créant ainsi l'indignation et le désarroi dans les communautés.
Face à autant de violence et de haine, quelques personnalités et hommes politiques ont aussitôt condamné ces actes, les qualifiant d'inhumains.
Avec la crise dite anglophone, sévissant depuis plus de trois ans dans les régions du NOSO, des mesures ont été prises par le Gouvernement afin de protéger les populations avec l'appui des FDS (Forces de Défense et de Sécurité). Le Minat a décidé d'inclure ces mesures restrictives dans ces deux régions visant à limiter la circulation de ces armes dangereuses.
Des restrictions tournées vers un contrôle des ventes d'armes blanches
Les mesures conservatoires à appliquer seront de plusieurs ordres. Il s'agira dorénavant d'avoir une autorisation auprès du Sous-préfet territorialement compétent, tout en justifiant d'une activité agricole avant de pouvoir se prémunir d'une machette dans une quincaillerie ou un magasin.
Par la suite, le vendeur se devra d'identifier l'acheteur en relevant son numéro de téléphone, sa situation domiciliaire, le tout sur présentation de sa Carte Nationale d'Identité.
Concernant l'achat du fer à béton de diamètres 6, 8 et 10, il sera désormais soumis aux mêmes conditions d'autorisation et d'identification. Par ailleurs, le vendeur aura pour rôle de s'assurer que l'acheteur dispose effectivement d'un chantier en cours, avec permis de bâtir. Les magasins et autres quincailleries où sont vendus ces différents matériaux devront conserver les copies des pièces d'identité de chaque acheteur, ainsi que leurs numéros de téléphones et leurs adresses respectives. Le Minat a souligné que ces mesures restrictives seront appliquées pour une période de 4 mois renouvelables. Toutefois, toute personne qui ne se plierait pas à ces mesures sécuritaires et de protection devra automatiquement s'exposer aux sanctions prévues par le règlement en vigueur.