Le champion d'Art Martial Mixte, Francis Ngannou est accusé par un bon nombre d’internautes (Facebook) de soutenir l’armée et le Gouvernement de Paul Biya; ceci après sa visite patriotique dans un camp du BIR (Bataillon d'Intervention Rapide) à Limbe au Cameroun. La majorité de ses pourfendeurs étant des Camerounais de la diaspora, ils ont tour à tour véhiculés des messages de haines et de dépréciation à son encontre.

Sachant que le BIR est en première ligne pour la lutte contre les terroriste sécessionnistes qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Crise anglophone présente depuis 2017), certaines ONG et certains membres de la BAS (Brigade Anti-Sardinards) ont trouvé bon d'accuser l'armée camerounaise de commettre des exactions contre les populations civiles.

Cet acharnement contre Francis Ngannou intervient sans nul doute dans un contexte de mécontentement et d'action communautaire pour certaines ethnies. Quelques relents 'tribalistes' ont par ailleurs été observés ci et là, et ce du point de vue de leur ethnicité provenant en partie de la région de l'Ouest.

Rappelons que Francis Ngannou, est né le 05 septembre 1986 à Batié (région de l'Ouest), au Cameroun. Il est un pratiquant camerounais d'arts martiaux mixtes. Il combat actuellement à l'Ultimate Fighting Championship (UFC) dans la division des poids lourds aux Etats-Unis. Il compte de ce fait 15 victoires et seulement 3 défaites.

Francis Ngannou, du dévouement aux actes républicains

Voulant soutenir les Forces Nationales de Défense et de Sécurité (FDS), il a effectué un séjour très apprécié dans un camp d'entrainement du BIR pour leur démontrer son soutien indéfectible face au combat qu'ils mènent pour protéger les biens et personnes dans le NOSO et aussi leur apprendre quelques techniques de combat.

Cette sortie en images sur les réseaux sociaux où l'on aperçoit le champion Poids Lourd entrain de féliciter les éléments du Bataillon d'Intervention Rapide, n'a pas plu à certains internautes qui ce 14 août 2020, ont immédiatement commencé à lancer l'offensive sur ce patriote camerounais.

"La plus grosse bêtise de l'année.

Tout dans les muscles et rien dans la tête. Dommage. Je vous présente le nouveau cabro-sardinus après le sardinard Samuel Eto'o Fils. Le grand basketteur Pascal Siakam avait dit non (refusé) à l'invitation du Ministre des Sports, on ne l'a rien fait. Francis tu est tombé dans leur piège comme un phacochère. Quelqu’un qui a nagé pour arriver en Europe où il a failli laisser sa vie.

Aujourd’hui, il vient soutenir la dictature, les criminels. Francis Zavier Ngannou tu viens de cracher sur le Peuple honte a toi", a posté l'opposant aux actes liés au radicalisme Laurent Djassep.

Le rappeur quelque peu controversé Valsero a également fait une sortie en fustigeant cet acte qu'il a qualifié d'anti-patriotique, car il estime que Francis Ngannou qui serait passé par le désert pour arriver en occident ne serait pas revenu au Cameroun féliciter ce régime qui l'avait abandonné au départ. Valsero a ensuite accusé le champion de trahison et d'avoir tourné le dos au peuple, car il estime selon son idéologie, qu'il a trompé le peuple qui l'acclame lors de ses combats pour tapiner avec le Gouvernement du régime Biya.

Néanmoins, pour Célestin Djamen, militant et cadre du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), cette visite aux éléments du BIR est gratifiante, et solidaire, car selon lui, l'opposition n'est pas synonyme d'immaturité ou d'irresponsabilité. Cela dénote ainsi d'une séparation entre les propos de certains internautes et de certains hommes politiques.

Un parjure ignoré par le champion de l'UFC

Par ailleurs, certains citoyens camerounais ne l'ont pas vu de cet oeil et ont aussitôt répliqués en qualifiant cet acte de patriotique envers l'armée camerounaise qui est au front depuis plusieurs années. "Nous assistons à une curieuse levée de boucliers contre Francis Ngannou. Son crime, avoir rendu visite à nos forces de défense, et particulièrement au Bataillon d'Intervention Rapide, unité d'élite de l'armée Camerounaise. Alors qu'on s'attendait à un satisfecit unanime, une horde d'internautes bien connus pour leur antipatriotisme et leur tribalisme primaire.

Il apparaît clairement que, parce qu'il est originaire d'une certaine région, les activistes de l'opposition ayant la même origine sociologique estiment que leur frère a commis un outrage en affichant son soutien à nos forces de sécurité. Ceci est tout simplement scandaleux et est une honte pour la République. En tant que citoyen, en tant que jeune, en tant qu'observateur averti du travail remarquable de nos forces de défense en cette période de fronts multiples, je condamne avec force ce type de comportements, et j'invite mes frères Camerounais de tous bords à apporter leur soutien sans réserve à notre armée qui fait fièrement son travail de préservation de la paix et de la sécurisé de tous pour que le Cameroun reste debout", dira Gael Arsène Onana, fervent militant de l'OJRDPC (Organisation de jeunes du Rassemblement Démocratique du peuple Camerounais) et Analyste politique.

"Mauvais procès contre Francis Ngannou. Il a posé avec le BIR, et alors ? Parce-que certains éléments du BIR commettent des exactions tout le BIR est à Bannir? Parce-que certains Cameroun commettent des exactions tous les Camerounais seraient à Bannir? Champion tu représentes and don’'t care!" , va ajouter Blick Bassy, artiste musicien camerounais à la renommée internationale. Suite à ces sorties, le champion s'est exprimé sur sa page Facebook et s'est dit être un citoyen patriote et a même voulu faire un direct, puis s'est ravisé par la suite. Ayant présenté son passeport camerounais sur les réseaux sociaux, Francis Ngannou démontre ainsi que l'unicité des communautés de son pays ne peuvent pas bannir la mauvaise graine, mais continue de prôner le vivre ensemble et la fraternité républicaine.