De nombreux rebondissements ont été diffusés ces dernières semaines dans la presse camerounaise concernant le litige foncier qui oppose Célestine Ketcha Courtès, actuelle ministre de l'Habitat et du Développement Urbrain (MINHDU) et la veuve Elisabeth Keukwa. Cette veuve aurait subi la destruction par des engins lourds (de la part de l'ancienne Maire de Bangangté, Ketcha Courtès), d'une parcelle du terrain laissée par son mari le Révérend pasteur Kenkwa, ceci en présence de policiers.
Il s'agirait de la parcelle du lot enregistré 310, portant sur le titre foncier N°1295/Ndé qui divise les deux parties.
Cette affaire ayant fait des émules dans la presse nationale autant qu'internationale, a sans nul doute interpellé la DGSN (Direction Générale à la Sureté Nationale), qui a aussitôt ouvert une enquête. Le patron de la police camerounaise Mbarga Nguele, a parallèlement demandé à ses services de faire la lumière sur la participation de ses éléments à une opération qui se voudrait illégale.
Un litige familial qui entrave la justice
Ces évènements se déroulent le 28 avril 2020, dans la ville de Bangangté (dans le département du Ndé, dans la région de l'Ouest). Madame le Minhdu Célestine Ketcha Courtès aurait notamment fait procéder à la destruction d'une concession appartenant à une veuve, dans la ville de Bangangté.
Selon certaines sources, le MINHDU se serait fait accompagner d'agents des forces de l'ordre et des policiers en service dans cette même ville. Rappelons que la veuve Elisabeth Keukwa a ensuite émis une plainte adressée au MINHDU avec plusieurs chefs d'accusation à son endroit. On peut par la présente citer la destruction de biens privés, l'abus d'autorité et un délit d'initié.
Un huissier a d'ailleurs fait un constat qui a répété que Dame Célestine Ketcha Courtès a déclaré être "adjudicatrice" de cette parcelle de terrain querellée.
Célestine Ketcha Courtès au centre de la dissension d'un héritage
Par ailleurs, selon certaines dispositions prescrites par la législation en vigueur, la destruction des constructions, tout en jetant des individus à la rue, peut être un acte grave et répréhensible par la loi.
Elle se devait d'être encadrée par une décision d'un magistrat. En effet, avant de décider d'aller prêter main-forte à Mme Ketcha Courtès dans la guerre qu'elle livre à une veuve sur un terrain à Bangangté, la police aurait sans doute dû s'assurer de la légalité de l'opération avant d'y engager la force publique ainsi que les armoiries de l'État. Cette opération se veut inappropriée, car la justice n'a pas encore tranché. La famille de la veuve s'est dit offusquée et sans voix face à cet acte.
En outre, le frère de Madame Célestine Ketcha Courtès, le nommé Prince Franklin Ketcha, soutient la femme de son oncle Elisabeth Keukwa. Celui-ci accuse sa soeur de vouloir créer l'anarchie dans leur famille.
Il souhaite que justice soit rendue et que la paix puisse revenir dans la famille. L'ancienne maire de la ville de Bangangté s'est toujours illustrée comme n'étant pas concernée par ces accusations et a même insisté sur le fait que ce sont des mensonges véhiculés contre sa personne. Le fils de dame Keukwa, le dénommé Prince Théophile Kwendjeu, réclame également justice face à cet abus constaté.
La DGSN de la région de l'Ouest a été saisi pour entamer une enquête face à ce litige foncier. Elle a également saisi la veuve Keukwa pour un interrogatoire en vue d'éclaircissements. En attendant le fin de mot de l'histoire, les forces de l'ordre qui jouent un rôle primordial dans la protection des biens et des personnes, vont sans doute mener à bien cette enquête, ceci en vue d'éclairer l'opinion publique.