Le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, actuel Ministre des Sports et agrégé en Droit Public et Science Politique, a fait une sortie ce lundi 21 septembre 2020, en mettant en exergue l'évidence de la législation dans l'exercice de la citoyenneté. Paru dans le journal presse écrite d'informations générales "Cameroon Tribune", cet ancien ministre des Arts et de la Culture a tenu à rappeler les textes de lois et son application dans toute circonstance, tout en veillant à inclure la légitimité du chef de l'Etat du Cameroun.

Par ailleurs, suite à l'annonce de la convocation du corps électoral pour la prochaine élection des Conseillers Régionaux le 06 décembre 2020 par le Chef de l'Etat S.E. Paul Biya, le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), a décidé derechef de boycotter cette élection et de descendre dans la rue pour une marche le 22 septembre 2020. Le MRC étant le parti du Professeur Maurice Kamto, a décidé de se mettre dans la rue afin de chasser le Président de la République. Pour les professionnels de la loi, cela est considéré comme de "l'insurrection". Rappelons que le MRC avait décidé de ne pas se présenter aux dernières élections législatives et municipales et de ce fait n'est pas représenté dans ces deux instances institutionnelles.

Pour ce faire, le Gouvernement camerounais, par l'entremise du Ministre de l'Administration Territoriale Paul Atanga Nji, a décidé de ne pas accorder cette action qui est considérée comme anticonstitutionnelle. Ce dernier a d'ailleurs instruit aux gouverneurs de trois régions du Cameroun (Centre, littoral, Ouest) à veiller à la protection des biens et des personnes et à l'application formelle de la loi face à n'importe quelle démesure sociétale.

Mouelle Kombi mise sur la loi comme unique recours face à l'ingérence sociétale

Le Professeur Narcisse Mouelle kombi s'est ainsi vu donner son point de vue dans une tribune des colonnes du journal national "Cameroon Tribune". "En octobre 2018, le peuple camerounais a plébiscité le président Paul Biya en le réélisant à la magistrature suprême, avec une majorité claire, nette et écrasante de plus de 71%. Le résultat, dans le cadre d’un scrutin compétitif impliquant 9 candidats, est l’aboutissement d’un processus démocratique.

Bronislaw Geremek, historien et homme politique polonais aimait à rappeler que le temps est une donnée politique par excellence. Exclusif, le pouvoir étatique suprême n’est exécuté que par une seule et même personne en même temps. Le Président de la République est le seul chargé de pouvoir et de vouloir pour l’ensemble du peuple camerounais, qui lui a confié démocratiquement son destin.

Selon l’art. 2 al. 1 de la Loi fondamentale « la souveraineté nationale appartient au peuple camerounais qui l’exerce soit par l’intermédiaire du Président de la République et des membres du Parlement, soit par voie de référendum. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice », a-t-on pu lire dans sa tribune.

L'action gouvernementale conduite par la législation camerounaise

En outre, sachant que le Cameroun est traversé par la pandémie du Coronavirus (Covid-19), des mesures édictées par le gouvernement par l'aval du Premier Ministre Chef du Gouvernement Chief Dr Joseph Dion Nguté, ont été prescrites aux citoyens camerounais afin de se protéger et lutter contre cette maladie. Les rassemblements en grand nombre ne sont pas recommandés et le Ministre de la Santé Publique Malachie Manaouda a notamment fait un communiqué à ce propos le 18 septembre 2020.

"Le Ministre de la Santé Publique à pris note avec une profonde préoccupation des appels à manifester lancés par des responsables d'un parti politique ne pouvant prendre part aux élections régionales du 06 décembre 2020, demandant aux camerounais de descendre par milliers dans la rue.

Au moment où la stratégie de lutte contre la pandémie à Coronavirus, mise en oeuvre par les Autorités sous la Très Haute Impulsion du Chef de l'Etat Son Excellence Paul Biya, démontre toute son efficacité avec une baisse drastique des contaminations, un taux particulièrement élevé des guérisons et un nombre de morts faible.

Le Ministre de la Santé Publique voudrait souligner le caractère complètement irresponsable de l'initiative de ce parti politique susceptible de relancer à la hausse la courbe des contaminations", a écrit le Malachie Manaouda dans le communiqué. Les institutions camerounaises disent "non" à cette marche prévue le 22 septembre 2020. Le Ministre la Communication René Emmanuel Sadi a également fait un communiqué à ce propos en citant l'article 114 du code pénal camerounais citant les auteurs des faits visant au renversement des institutions.

Ceux-ci pourraient encourir la peine d'un emprisonnement à vie. René Emmanuel Sadi s'est également exprimé en continuant à citer l'article 2 (23 décembre 2014) de la loi réprimant des actes de terrorisme. Cette loi implique la perturbation du fonctionnement normal des services publics, celle des services essentiels aux populations ou encore la création de situation de crise ou d'insurrection généralisée. Celle-ci encourt immédiatement à la "peine de mort". Cette autre sortie du Professeur Narcisse Mouelle Kombi est sans nul doute un rappel à l'ordre de la loi en vigueur et au respect des institutions et des citoyens camerounais.