Difficile de faire confiance aux hommes politiques. Pas seulement parce qu'ils se font offrir des costumes à 13 000 euros, parce qu'ils laissent traîner une main aux fesses des secrétaires, parce qu'ils souffrent de phobie administrative ou qu'ils ont une affection pour les... pieds. DSK, Cahuzac, Tron, Fillon, Balkany, Le Pen ne sont pas les seuls à éloigner les Français d'une chose Politique pourrie jusqu'à la moelle, corrompue et véritable école du dégoût. Au moment des élections, les politiques ne comprennent pas. Comment des citoyens peuvent-ils ne pas se déplacer dans les bureaux de vote, ne pas entrer dans l'isoloir pour l'un des gestes les plus civiques.
Qu'ils ne cherchent pas. Les Français leur disent juste qu'ils ne veulent plus de cette mascarade. On nous a rabattus les oreilles de cette primaire de la droite et du centre extraordinaire. Que quatre millions de Français donnent deux euros fut un grand moment de liesse chez les Républicains. Ce fut Fillon, mentant pendant la campagne de la primaire et revenant sur l'un des principaux dossiers, la Sécurité sociale, juste après. On sait ce qu'il est advenu, de cet homme imbu de sa personne, puant à souhait. Jamais plus il n'y aura de primaire à droite. Que dire de la primaire de la gauche gagnée par un homme Benoît Hamon dont plus personne ne veut aujourd'hui. Il n'y aura plus de primaire à gauche.
Le pire était à venir: Les parrainages pour des "grands" candidats et des "petits", une belle opportunité pour la démocratie. A la sortie seuls 11 812 parrains ont pris leur responsabilité sur 45 000 maires, parlementaires, conseillers généraux, régionaux... ayant l'honneur de pouvoir désigner leur candidat. Principalement des maires, plus de 36 000.
Seulement voilà, parrainer un candidat c'est s'exposer. Prendre des risques ! Et l'élu n'aime pas prendre des risques pas contrôlés. Pas question de désigner un leader quand on se cache derrière une étiquette... "sans étiquette" dans les villages. Ou quand, dans les communes, on peut avoir des mesures de rétorsion.
Métropole de Lyon: Ne pas prendre de risques avec Collomb... ou parrainer Macron !
Soutenir Fillon dans une ville de la Métropole lyonnaise... présidée par Gérard Collomb (Macron), c'est risquer de se voir retoquer "le" dossier de l'année. Pour une ville communiste, c'est bien sûr, un vote pour Mélenchon. Pas du tout, certains ont préféré parrainer personne. Pourtant, tout au long de l'année, les maires et parlementaires dévoilant une plaque de rue, rappelleront ce droit de vote gagné à la sueur du peuple, ces valeurs de la République mais personne n'a le moindre échantillon sur soi. A tous ceux qui ne parrainent pas, par manque de courage, qui laissent de petits candidats en baver pour réunir leurs 500 signatures, comme Philippe Poutou (NPA) les Français devraient déchirer un bulletin de vote au premier tour de cette Présidentielle.
Le maire de Givors n'a pas parrainé Jean-Luc Mélenchon !
Voter, bien sûr. Mais montrer à ces politiques que le temps des Seigneurs est révolu, que les casseroles devront être déposées pour partir sur de nouvelles bases et pour les obliger à prendre leurs responsabilités. Au risque d'être éjectés aux Municipales. Quand on pense que Mélenchon veut rendre le vote obligatoire... et que certains de ses soutiens ne se sont pas prononcés. Ainsi, à Givors, le maire, Martial Passi n'a pas parrainé. Alors que son adjoint Raymond Combaz défend les couleurs du tribun lors de la campagne des législatives !