Si Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon revendiquent dans leur programme la fin de la présidentialisation du système politique français, et la mise en place d'une démocratie participative, cette volonté est dans l’air depuis déjà plusieurs années. Il existe le "mouvement pour la 6e république", dont les médias n’ont guère parlé, Etienne Chouard organise des ateliers pour que les citoyens écrivent eux-mêmes la constitution (écrite par les élites, pour servir leurs intérêts), depuis des années, Arnaud Montebourg a créé la «bconvention pour la VIe République» (C6R) en 2001 et en 2007, le président du MoDem, François Bayrou, la préconisait également.
Face au refus obstiné des gouvernements de se soucier des réels besoins des populations et de leur avenir sur cette planète, l’impératif est de changer de cap, partout dans le monde, des alternatives économiques, des projets collaboratifs et participatifs voient le jour. Les temps changent ! Puisque le pouvoir est de nature à monter à la tête, autant le partager et surtout, faire intervenir des monsieurs et madames tout le monde dans la prise de décision, par exemple, en Suisses et en Irlande les citoyens proposent et votent des lois ! Ce renouveau s'impose aujourd'hui face aux abus et privilèges des élites, l’avidité sans limite qui tient lieu d’ambition et l’obsession d’engranger des dividendes pour les actionnaires, au détriment de tout, l’évasion fiscale qui devient quasi systématique, les grands groupes et leurs lobbyistes qui financent les campagnes électorales des candidats, afin de s’assurer de leur soumissions totales, l’enrichissement des banques privées auxquelles les pays doivent emprunter depuis le traité de Rome, l’Union Européenne qui impose de plus en plus de normes, pour favoriser le business et la démocratie fou le camp.
Tout cela réuni conduit à presser toujours plus le citron des citoyens. Mais par ailleurs, le monde est en mutation et nous arrivons à un grand tournant de civilisation.
Plusieurs réformes sont possibles pourvu que la parité et la mixité sociale soient enfin respectées
Benoît Hamon veut simplement réformer le Sénat, Jean-luc Mélenchon propose lui de le supprimer, et le remplacer par une « Assemblée de l'intervention populaire».
Ce qui est tout à fait justifié dans la mesure ou le Sénat depuis son origine, sert à brider la démocratie et le progrès, empêcher l’expression du peuple a travers l’Assemblée nationale, qui elle, est élue au suffrage universel direct ! Le sénat incarne la vieille France conservatrice du début du XXe soucieuse de préserver ses privilèges élitistes au frais du peuple.
Le sénat n’a plus aucune légitimité et coûte trop cher à la collectivité. Lionel Jospin, le qualifiait « d’anomalie démocratique ».
En effet, en 1791, la première Constitution ne prévoyait qu’une seule Assemblée, la 2ème Chambre n’appartient donc pas à la tradition républicaine française. En 1848, le rétablissement de la république ne la prévoit toujours pas. Il faut attendre la IIIe République en 1875, pour que le Sénat apparaisse, produit d’une négociation entre républicains (qui n’en veulent pas) et monarchistes majoritaires à l’Assemblée, qui conditionnent leur adhésion au nouveau régime, à la création de cette 2ème Chambre. Dans l’esprit des monarchistes, avoir un Sénat dévolu aux notables était la garantie que la politique resterait conservatrice.
Entre autres, le sénat aura voté majoritairement contre l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes mis en cause dans la disparition des abeilles… Déjà, sous la IIIe République, le sénat s'était opposé et avait empêché l'accès au droit de vote des femmes. Sous la Ve République, il empêchait la modernisation des institutions proposée par de Gaulle, en 1969, sous Mitterrand, il s’ opposait à l’extension du champ des référendums aux questions touchant aux droits fondamentaux (1984), puis, au droit pour les citoyens de contester la constitutionnalité de la loi (1990). Et voici leurs avantages :