S'il y a un système socio-politique qui a été des plus dommageable aux Africains, c'est le Tribalisme. Est-il besoin de le signaler, ce système fondé sur la promotion de la tribu en tant qu'entité géopolitique viable et rentable entretient l'autarcie, il ferme l'intelligence humaine au monde, il obstrue toutes les perspectives favorables à l'état-nation et bouche toutes les voies possibles à même de conduire à une mondialisation pleine et entière. C'est peu de le dire, Jamais système politique n'a été aussi archaïque et rétrograde pour l'émancipation des peuples ; et jamais politique publique n'a manqué à ce point de vision, et n'a été aussi nocive en matière de survie des générations.

Véritablement, le tribalisme est une menace au développement durable. En effet, au même titre que le réchauffement de la planète, le tribalisme réduit considérablement les chances de survie de l'espèce humaine sur terre. Ce système obscurantisme confine l'humain dans les frontières étroites de la tribu, en même temps qu'il le condamne de facto à la dégénérescence et donc, à une sorte d'obsolescence programmée qui signe inévitablement sa disparition. Mais alors, définitivement.

L'Afrique, championne du monde du tribalisme se tire une balle dans le pied

Le danger du tribalisme réside dans le repli sur soi et l'absence de toute ouverture aux autres. Or, il se trouve qu'en Afrique, le tribalisme a pris le cœur l'Africain, hélas !

Celui-ci n'a pas le temps d’œuvrer pour l'avènement de l’État-nation, ni même pour la propension de la mondialisation qui l'inscrivent véritablement dans la société humaine ; en lieu et place de la société tribale, où, il est pris en otage, par des coutumes caduques, sans qu'il ne puisse jouir véritablement de ses droits fondamentaux.

Une chose est sûre, c'est que tout Africain, dès le ventre de sa mère jusqu'à sa naissance et à sa mort est nourri aux «mamelles» du tribalisme qui lui inspire mépris, haine, et rejet de l'autre en dehors de la tribu. Des temps immémoriaux jusqu'aujourd'hui, chaque Africain a été abreuvé à la source du tribalisme. Ce faisant, il est incapable d'apprécier la beauté et le bon chez l'autre car tout ce qui est meilleur se trouve dans sa tribu, et après sa tribu, il n'y a que le chaos.

Tel est le contenu de l'imaginaire de chaque Africain, d'où qu'il vienne, et de quelque genre qu'il soit. Pour finir, cette éducation fondée sur le tribalisme est devenue une vraie malédiction partout où nous allons. En effet, elle nous empêche d'apprécier l'autre à sa juste valeur, elle contribue à notre isolement du reste du monde. Du coup, partout où nous allons dans le monde, nous sommes à la recherche d'une association de notre village ou de notre tribu. Et voilà comment le tribalisme, cette malédiction empêche notre intégration dans le tissu social de nos pays d'accueil, qu'ils soient d'Afrique ou d'ailleurs. Dans cette perspective, même l’État-nation nous échappe. La mondialisation, n'en parlons pas, car elle se déploie sur nos têtes, loin de nos yeux.

Il faut mettre fin à ce cycle infernal

Certes, nous sommes nés dans le tribalisme et nous y avons été éduqués, mais, nous ne sommes pas obligés d'y vivre. Nous pouvons l'abandonner car aujourd'hui, le tribalisme ne peut même pas se justifier ni devant la loi, ni devant l’aléa. Ce d'autant plus que la télé, la téléphonie mobile, Internet, les réseaux sociaux nous ouvrent sur le monde et nous offrent des possibilités de rencontres fabuleuses. Grâce à ces instruments de propagande de la mondialisation, le monde s'est rapproché de chacun de nous, il est à portée de mains. Depuis l'endroit où nous résidons, nous avons la possibilité d'apprécier la culture des autres, aussi loin qu'il qu'ils se trouvent de nous.

La télévision nous renvoie des images de peuples; différents de nous dans certaines de leurs pratiques ; mais combien si proches de nous dans leur manière d'être !

Pourquoi le tribalisme ? Y a-t-il un début d'explication valable de ce système frappé de caducité ?