Créé en 2006, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU est une institution basée à Genève dont le but est de promouvoir et de protéger les droits de l'homme à travers le monde. Mais depuis longtemps les autorités américaines ont été défiantes vis-a-vis de cette organisation, particulièrement envers son attitude envers Israël. La décision de quitter le CDH, annoncée par Nikki Haley, l'ambassadrice auprès de l’ONU, accompagnée par le secrétaire d'État Mike Pompeo, ne doit alors prendre personne par surprise, d'autant plus qu'elle n'est qu'un élément de plus dans la chaîne des désengagements américains.

En même temps les autorités américaines ont assuré que les États-Unis ne cesseraient pas d’être "un héraut des droits de l'homme".

Washington accuse le CDH d'être biaisé contre Israël

La liste des griefs américains contre le CDH est longue. Nikki Haley a nommé le Conseil une organisation "hypocrite", ne servant que ses propres intérêts et faisant des droits humains "un sujet de moquerie". Haley a accusé le CDH de "protéger les auteurs de violations des droits humains" et d'"être un cloaque de partis pris politiques". C'est justement le supposé biais contre Israël qui a fait déborder le vase. L'Etat hébreu a été évoqué à chacune des réunions du CDH, ce qui a toujours suscité l'ire de Washington.

Les États-Unis ont voulu réformer le Conseil, afin d'être donné le droit d'exclure les membres qui ont commis de graves violations des droits de l'homme. Faute d'atteindre ce but, Washington a décidé de quitter le CDH, mardi 19 juin. Il est peu surprenant que le premier ministre d'Israël, Benyamin Nétanyahou, ait salué le retrait, qu'il a nommé une décision "courageuse".

La sortie du CDH confirme la politique isolationniste du gouvernement américain

Il faut remarquer que cette sortie est seulement l'une de la toute série de départs qui ont été eu lieu après que Donald Trump était devenu le président. Avant de se retirer du CDH, Washington avait déjà quitté un accord de libre-échange transpacifique, l’accord de Paris sur le climat, et ceux sur le nucléaire iranien.

Toutes ces décisions ne sont qu'une confirmation de la politique unilatéraliste et voire isolationniste de la nouvelle administration et sa défiance envers les organismes multilatéraux. Ayant annoncé la décision de quitter le CDH, Haley et Pompeo ont assuré que les États-Unis resteraient "un héraut des droits de l'homme".