Une fois n’est pas coutume, je souhaite commencer cet article en remerciant Frédéric qui a accepté de suite de faire cet entretien et qui s’est montré d’une simplicité et d’une gentillesse rares. Ses seize années au plus haut niveau entre la France, l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Inde, ses 472 matches pour 123 buts, et sa sélection avec l’Equipe de France ne lui ont pas fait prendre la grosse tête, une tête bien faite justement.

Frédéric Piquionne, un exemple de réussite après une carrière professionnelle

A 41 ans, l’ancien Rennais, club où il s’est vraiment révélé au grand public même s’il a débuté au Nîmes Olympique en 2000, ''se sent bien''.

Ce ne sont pas mes mots mais bien les siens quand je lui demande comment il se sent, après un peu de recul, quatre ans après avoir arrêté sa carrière sur une dernière saison effectuée à Mumbai en Inde : ''Je suis content de ce que j’ai pu faire. J’ai pu tout de suite enchaîner et rester dans le milieu. J’ai passé mes diplômes d’entraineur assez rapidement et j’ai donc pu rester proche des terrains, des vestiaires, ce qui manque finalement quand on arrête sa carrière, le fait de partir et de vivre avec un groupe. J’ai donc pu continuer à vivre ma passion et transmettre aux jeunes''. Une sensation de bien-être grâce à une bonne transition réussie notamment en aidant le club de Créteil.

Frédéric est aussi consultant pour RMC pour ce qui concerne la Premier League où il a évolué mais pas que, il est notamment à l’antenne de cette radio pour différentes émissions.

En plus de cela, il est directeur général de RPC Sport, une agence de consulting et d’accompagnement de jeunes joueurs, basée essentiellement sur le bassin antillo-guyanais. Un projet qui lui tient à cœur et qui s’accompagne de beaucoup de passion. La façon dont il en parle en dit long.

Portsmouth, un club qui l’a marqué

Le jeune retraité des terrains est aussi passé par Saint-Etienne, Monaco et Lyon pour ce qui est du Football hexagonal avant d’atterrir à Portsmouth en Angleterre.

C’est le club où il a vécu ses plus belles émotions : ''On a vécu une saison assez délicate, c’est l’année où le club descend, le club a fini en dépôt de bilan, les salaires n’étaient pas payés mais on va en finale de Cup qu’on perd contre Chelsea. La Cup, je souhaite à tout le monde de vivre une finale à Wembley devant 100 000 personnes''.

Son meilleur souvenir reste toutefois sa sélection en équipe de France : ''Une grande fierté car je n’ai pas fait de centre de formation. J’aurais aimé en faire un peu plus mais c’était déjà un grand aboutissement''. Et comme il le dit si bien, il y avait du lourd en attaque, son poste, avec des Thierry Henry, Djibril Cissé, Sylvain Wiltord, Karim Benzema ou encore Nicolas Anelka. Nicolas Anelka avec qui il a joué d’ailleurs une saison en Inde, la dernière de sa carrière en 2016.

Un très beau parcours donc avec les crampons aux pieds et qui se poursuit brillamment… dans le monde du football.

L'entretien complet en vidéo :