Débat de la primaire à gauche, troisième volet. Présidentielle 2017. Au moins maintenant ils savent. Valls, Montebourg et Hamon ne se disputeront pas la victoire de la primaire de la gauche, lors de ce troisième débat hyper médiatisé. Ils sont invités, ce soir, à célébrer leur défaite. Tous perdants. Le vainqueur est en fait l'absent de ce débat, sans doute le plus malin mais aussi le plus opportuniste, qui ne sera pas resté longtemps un homme différent: Emmanuel Macron. Les Français le pensaient candidat d'ouverture. C'est en fait le chef des frondeurs d'un parti socialiste qui a vécu.

Les Francais face au débat

De nombreux Français sont déçus. Ils avaient enfin repris goût à la Politique. Ils avaient découvert un candidat jeune "qui donnait envie". Mais surtout, enfin un homme politique qui, dans ce pays, faisait exploser le clivage gauche-droite. Ce clivage qui semblait coller au pays. Entretenu par ces politiques, par ces habitudes et ces légendes d'une France sociale face à une France capitaliste. Les gentils ouvriers contre les méchants patrons. Enfin, ce Macron sorti d'on ne sait où, pour se retrouver sur toutes les unes des magazines, allait remettre d'aplomb ce pays. Un banquier de gauche...et enfin accepté même à... gauche, comme quoi les temps changent. Un engouement extraordinaire et puis...

le temps des magouilles déjà en vue de la Présidentielle.. Les socialistes ont décidé qu'ils déclareraient le vainqueur de la primaire non "éligible". Comprenez que les sondages, on le sait, ne lui attribuera pas le leadership. Alors, les grandes manoeuvres, comme celles entreprises déjà par le maire de Lyon, Gérard Collomb, qui pense tenir en Macron son bâton de Maréchal.

Collomb qui ne rêve que d'une chose: 10 000 personnes au palais des sports de Lyon pour le meeting du 4 février ! La politique par les chiffres. D'ores et déjà il est parvenu à faire signer une tribune par 46 "socialistes" se ralliant dans son département à Macron. Deux ou trois personnalités et beaucoup de seconds couteaux.

Suffisamment pour que les Français comprennent que Macron est un homme d'appareil. Comme les autres. Adoubé par des socialistes. De quoi décourager les centristes et autres électeurs traditionnels de droite qui voyaient, en lui, une vt-il raie alternative.

Pujadas les obligera à répondre ?

A se demander si Bayrou ne va pas s'inviter, pour boucher le trou des déçus de... Macron, lors de la Présidentielle. Ce soir, les "cocus" de ce jeune candidat parleront dans le vide. Valls et Montebourg se payeront "Hamon"... pour la forme. Sans doute Benhammias, Peillon, Pinel et De Rugy enfonceront le clou. On espère un Pujadas pro qui ne peut pas éviter la question: "Au soir du second tour, quel que soit le résultat vous désisterez-vous pour Macron ?

" Histoire de mentir...ou de faire exploser dès ce soir le Parti socialiste. La réponse de Valls sera très intéressante. Et Mélenchon ? Même lui est capable de renoncer à condition de bien négocier.

Une nouvelle fois, un président par rejet en juin 2017 ...

Et parce que Macron est un candidat "normal", qui connait juste un engouement... loin du premier tour de la Présidentielle ,comme Fillon l'a connu au moment de la primaire à droite, les Français seront condamnés à négocier avec leur conscience. Au second tour ce sera Le Pen... contre Fillon, le candidat de droite ou Macron le candidat... du PS ! Et, une nouvelle fois, à défaut d'adhésion, les Français feront, au nom du sacro-saint sursaut républicain, un vote de rejet. Pour un nouveau mandat présidentiel invivable! De ça, ils ont l'habitude.