Givors (Rhône). Les Lyonnais vont encore dire " On fait comme à Givors". Dans son édition de ce mercredi 5 avril 17, le Progrès explique: " Malgré un arrêt maladie qui l’empêche d’assurer pleinement ses fonctions de maire, et de vice-président de la Métropole de Lyon, le maire, Martial Passi, a tenu à assister... à la Commission départementale d’aménagement cinématographique (CDAC)...". Le journal commente ainsi l'information qui avait interpellé le microcosme politique givordin, hier soir et qui, donc, est donnée à la population. Qui pourrait ne plus très bien comprendre ce qui se passe.

En arrêt-maladie depuis le 17 mars et jusqu'au 14 avril, semble t-il, remplacé depuis cette date par la première adjointe, Christiane Charnay, le maire a donc payé de sa personne, hier, pour la première étape de son deuxième projet de Megarama auprès de la commission départementale. Il peut ainsi revendiquer le feu vert de celle-ci qui, du reste avait également validé le premier projet. Rien n'est donc fait. Ni dans un sens, ni dans l'autre.

La présence physique de Martial Passi, lors de l'audition, hier, interpelle toutefois les lecteurs matinaux du Progrès. Certains y voient un désaveu cruel de ses équipes. Le maire aurait-il décidé de faire traiter les affaires courantes par sa première adjointe et les autres élus, mais pas les dossiers importants ?

Laissera t-il Christiane Charnay présider le conseil municipal du mardi 11 avril ? Reprendra t-il dès aujourd'hui son siège, donc plus tôt que prévu ? Les élus commenceraient-ils à se poser des questions, au point de se rencontrer hors clivage politique ? La Municipalité ayant, semble t-il, décidé de ne pas communiquer sur cette vacance, pourtant tout à fait légitime, sur ses différents réseaux sociaux, les Givordins continuent à commenter sur le marché, comme ce matin même et dans les lieux publics.

Alors que des affaires sont en cours, chacun y va de son refrain. La présence de Martial Passi, hier, devant la commission ne sera pas faite pour apaiser le climat. Concernant Megarama, on sent que la population, échaudée, a nettement lâché le morceau. La pétition initiée par Ville de Givors sur change.org plafonne à 1285 signatures, auxquelles il faut ajouter des signatures papiers, système nettement moins fiable toutefois.

Le cinéma c'est Martial Passi et personne d'autre ?

Le Cinéma, désormais, ne serait que cerise sur le gâteau, beaucoup ne comptant plus dessus dans l'espoir d'avoir, enfin, une bonne nouvelle. Dans une lettre de Martial Passi, de mars 2016, au moment du grand rendez-vous de présentation de Megarama, les Givordins avaient pu lire que la société BBD5 réaliserait également un parc d'activités de 5 à 6 locaux disponibles... "début 2017". Par contre, Jacques de Chilly, directeur général adjoint à la Métropole expliquait que celle-ci avait voté "un pôle entrepreneurial dont un bâtiment dédié aux créateurs" avec une ouverture prévue au 2ème trimestre 2018". Il reste du temps.

Et le parc d'activités livrable début 2017 ?

Lors de cette matinée d'un samedi printanier la population avait applaudi des deux mains à toutes ces annonces de Martial Passi. Aujourd'hui, un an plus tard elle espère encore... avec toutefois un droit d'interrogation. L'échec d'un dossier ferait-il capoter les deux autres, sur le site du Village automobiles. ? Au lendemain d'un débat avec onze candidats à la Présidentielle, dominé par de vrais cours de communication, les Givordins semblent aujourd'hui en attente de certitudes.