Givors. La campagne présidentielle est tout simplement imprévisible. Rappelons-nous qu'il y a quelques mois le fauteuil de Président était ajusté à la taille de François Fillon. Rien ne pouvait l'empêcher de devenir le successeur de François Hollande. Et puis les affaires, dont on ne parle plus, mais qui ont fait leurs dégâts. Penelope, les emplois fictifs ou surpayés, les costumes pas payés eux. Ce lundi matin, Fillon est toujours dans la course. D'autant que Macron désigné comme pansement sur la plaie de Fillon, stagne. Et voilà que pointe un certain Jean-Luc Mélenchon.

Si le tribun continue sur sa lancée, il pourrait se retrouver face à Marine Le Pen. Cette campagne est fantastique. Faut-il en rire ou en pleurer ? On peut s'attendre à tout. Même Poutou vient de prendre 1,5 point sur une seule phrase, il faut dire meurtrière, à l'encontre de Marine Le Pen. L'immunité ouvrière. En 2017 les programmes sont une chose qui s'efface derrière le paraître. N'entend-on pas les Français dire "Hamon parait gentil... Macron est mignon...Lassalle est un sacré bonhomme...". Il s'agit pourtant de se choisir un Président de la république, un chef des armées.

Ces campagnes, car les Législatives sont en orbite, ont des répercussions au plan local. Il n'y a qu'à voir l'accrochage, ce dimanche sur le marché de Givors.

Entre Raymond Combaz, candidat PCF de la législative et Mohamed Boudjellaba, conseiller municipal DVG, lanceur d'alertes ayant déclenché les affaires de Martial Passi, actuellement en cours. On en est resté aux paroles, mais le ton était tout sauf convivial. A Givors, les campagnes sont rarement des parties de plaisir pour qui souhaite titiller le pouvoir.

Chahuté également Antoine Mellies, conseiller municipal FN qui a compris depuis longtemps qu'il était persona non grata. Sinon pour la population, du moins pour la Municipalité.

Compliqué à comprendre aussi, les campagnes puisque Raymond Combaz, secrétaire de la section PCF de Givors-Grigny s'affiche avec des énormes portraits de Jean-Luc Mélenchon qu'il soutient pour la Présidentielle.

Sachant que pour la Législative c'est Christine Valentin - Fabrice Noto qui semblent avoir l'investiture de la France insoumise. Alors que Raymond Combaz devra combattre les candidats de... Mélenchon pour tenter de faire monter les couleurs qu'il défendra, celles du PCF ! Sans doute bien compliqué pour l'électeur.

Martial Passi ou Christiane Charnay aux manettes demain, mardi 11 avril ?

Autre sujet de discussion hier sur le marché aux airs de Provence tant le soleil baignait les étals, la présence ou non du maire, Martial Passi au conseil municipal. Non, disent ceux qui considèrent que l'arrêt maladie du maire semble courir jusqu'au 14 avril. Oui répondent d'autres qui prennent en compte le fait qu'il soit allé défendre le dossier sur le cinéma.

Une décision qui impacte Christiane Charnay, maire par intérim depuis le 17 mars, et qui prendrait sans doute comme une forme de confiance de Martial Passi, le fait de présider le conseil municipal. Des absences pourraient elles faire parler.

Conseil municipal de Givors ou meeting de Hamon ? Dilemme

Celles d'élus socialistes qui semblent tenter d'aller assister au meeting de Benoît Hamon. Givors ou Hamon ? Avec seulement 4 ou 5 conseils municipaux par an à Givors des électeurs pourraient ne pas légitimer le choix. Brigitte Jannot ne devrait pas être concernée, elle qui s'est officiellement positionnée pour Emmanuel Macron pour lequel elle tracte. On ne fait quand même rien pour faciliter la compréhension d'une population qui ne vote déjà pas trop traditionnellement..