Le ministre de la Cohésion des territoires est lui-même venu se défendre sur le plateau de BFM TV. Il a rapidement été soutenu par ses collègues du gouvernement, et notamment par Matignon, qui explique ce matin que sa probité n'est " pas en cause " et qui rappelle le caractère légal et transparent de son opération immobilière. " L'honnêteté de Richard Ferrand n'est pas en cause. Personne ne conteste que cette opération a été profitable aux Mutuelles de Bretagne." Ainsi, Matignon a recyclé les arguments défensifs de Richard Ferrand, qui s'est vanté de son action de redressement des Mutuelles de Bretagne, au bord de la faillite lorsqu'il en a pris la tête en 1993.

Richard Ferrand se pose en victime

Le schéma actuel est presque identique à l'affaire Fillon, qui avait éclaboussé les derniers mois de campagne du candidat de la droite. En effet, Le Canard Enchaîné publie un dossier accusateur contre le ministre, qui réplique en accusant le journal de " dénonciations calomnieuses " et en se posant comme victime d'un complot politicien. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a même regretté cette révélation, qui " meurtrit (...) Richard [Ferrand]." Va-t-on vers une démission du ministre de la Cohésion des territoires ? Car elle sera sans doute nécessaire, dans un gouvernement qui dit ne vouloir entretenir aucun doute sur sa probité, et qui se voit déjà soupçonné d'arrangements familiaux.