"Un coup de maître" titre Le Parisien, "Macron plie le match" juge L'Opinion, "La vague Macron" ou encore "Une position de force" pour La Croix, "Macron En Marche vers une majorité écrasante" estime Le Figaro, "En Marche loin devant" pour L'Est Républicain, "En Marche seul" à la une du Huffington Post en référence à la chanson de Jean-Jacques Goldman, "La chambre bleue Macron" en une de l'Humanité, "En Marche conquérante... mais avec une abstention historique" considère Le Courrier Picard, mais aussi "L'OPA" selon Libération !
Cela ne fait aucun doute, en lisant ce matin les gros titres de la presse française, les candidats de La République "En marche" ont remporté haut la main le premier round des élections législatives 2017, malgré un scrutin marqué par une très forte abstention.
La victoire écrasante d'Emmanuel Macron
Le chef de l'Etat est le vainqueur évident du premier tour des élections législatives 2017 en France. En effet, avec 32,32 % des voix et des projections en sièges présidant entre 390 et 455 députés sur 577, le parti d'Emmanuel Macron a créé un véritable ras-de-marée dans les résultats du vote de ce dimanche. Cette formation politique jeune de deux années à peine est en train de rafler la majorité à l'Assemblée Nationale.
Une victoire qui n'en ai pas encore une car, nous devrons attendre dimanche prochain pour connaître le résultat final de ces législatives.
Une abstention record !
Avec un score d'environ 51 % d'abstentionnistes, seuls les électeurs les plus motivés se sont déplacés jusque dans les urnes ce 11 juin 2017. De ce fait, le président de la République française est largement en mesure de remporter la majorité absolue quand viendra le second tour des législatives.
Ce qui ne signifie en rien une adhésion totale au projet d'Emmanuel Macron, mais plutôt un essoufflement de la part des électeurs du à l'inversion du calendrier électoral et le passage au quinquennat, sans oublier le sentiment de résignation venant des opposants de Macron. Cette année l'Assemblée a bel et bien été élue par une minorité de français...
L'opposition écrasée par La République en marche
Avec 32,32% des votes, le tsunami de la République en Marche menée par Emmanuel Macron a fait quelques victimes sur son passage ! Les Républicains, le Parti Socialiste, Les écologistes, le Front National, tous ont été battus à plate couture. C'est le cas de Benoît Hamon qui a été éliminé sur ses propres plate-bandes (11ème circonscription des Yvelines) dès le premier tour, mais aussi de Jean-Christophe Cambadélis (patron du PS, 16ème circonscription de Paris), de Cécile Duflot (EELV, 6ème circonscription de Paris), de Jean Glavany (PS, département des Hautes-Pyrénées), de Matthias Fekl (PS, circonscription du Lot-et-Garonne), de Patrick Menucci (PS, 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône), d'Aurélie Filippetti (PS, circonscription de Moselle), de Rama Yade (La France qui ose, circonscription du Loir-et-Cher), de Nicolas Bay (secrétaire général du FN, 6ème circonscription de Seine-Maritime), de Jean-Lin Lacapelle (FN, 12ème circonscription des Bouches-du-Rhône), de Elisabeth Guigou (PS, 6ème circonscription de Seine-Saint-Denis) et de François Lamy (député PS, première circonscription du Nord).
Le parti d'Emmanuel Macron ne laisse en effet que des miettes à ces adversaires : l'alliance Les Républicains-UDI remporte 21,56% des suffrages (soit une projection de 70 à 130 sièges à l'Assemblée Nationale), Le Front National obtient 13,2% (1 à 10 sièges), la France Insoumise 11% (10 à 23 sièges) et l'alliance PS-PRG 9,5% (15 à 40 sièges).
Mais comme le déclare Christophe Castaner (candidat LREM) : "Rien n'est joué, une élection se fait en deux tours".