C'était l'un des engagements listés dans le programme d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle : les candidats à une élection devront avoir un casier judiciaire vierge. Finalement, le gouvernement fait aujourd'hui machine arrière en évoquant une crainte de voir la loi refusée par le Conseil Constitutionnel. Edouard Philippe et son équipe ont remplacé cette obligation par une peine d'inéligibilité supplémentaire en cas de condamnation d'un élu de la République. La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est expliquée à l'Assemblée Nationale : si le fait que le casier ne soit plus vierge est interprété comme "une peine automatique", cela ne respecterait pas le "principe d'individualisation des peines garanti par la Constitution".
Parmi les autres articles de la loi de moralisation de la vie Politique actuellement disséquée par les parlementaires, une mesure hautement symbolique a été votée : la création d'un statut jusqu'ici inexistant de 'collaborateur parlementaire'. Pour éviter tout futur Penelope Gate, le bureau de l'Assemblée Nationale et celui du Sénat doivent maintenir définir le cadre de travail de l'assistant d'un parlementaire, avec la liste précise des tâches à effectuer.