C'est dans un discours d'une heure et treize minutes qu'Edouard Philippe a énoncé la politique qui sera menée par son gouvernement. Pour ce faire, il a décidé de recouper ses idées dans trois points distincts : la confiance, le courage, et enfin la France conquérante.
La confiance
Pour la santé d'abord, le chef du gouvernement a prôné une égalité quant à l'accès aux soins, jugé nécessaire et fondamentalement républicaine. Il a ajouté avoir amorcé un plan de lutte contre les déserts médicaux avec la ministre de la santé, Agnès Buzyn. De plus, on a pu entendre de la bouche du Premier Ministre qu'il fallait arrêter de considérer la famille comme une simple 'variable d'ajustement' en terme de fiscalité.
Ces mots, empruntés à un vocabulaire Filloniste, ont ouvert un chapitre sur la situation financière des ménages, ce qui nous amène au point suivant; le pouvoir d'achat. En effet, la ligne politique du gouvernement inclut, en plus de la hausse de la fameuse CSG, une réforme de la taxe d'habitation. Il a aussi été rappelé que le SMIC serait augmenté de 250€ sur l'année.
Finalement, Edouard Philippe a voulu réaffirmer la place de la nation dans un plaidoyer pour la fierté d'être français. Cette fierté passerai d'abord par l'unité du peuple, en empêchant la falsification du principe de laïcité ; ainsi que par l'émancipation intellectuelle, avec la culture et l'éducation.
Le courage
Il s'agit de la partie centrale du discours, résumé ci-dessous:
Pour commencer, il a fait l'éloge de la ferme détermination de la France face à la menace terroriste ayant entraîné la mort de plus de 200 citoyens français depuis janvier 2015.
La lutte contre les combattants de l'EI passera par une loi de programmation militaire, avec l'objectif de promulguer 'l'effort de défense' à 2% du PIB (comme le préconise le Général de Villiers depuis déjà plusieurs mois). Concernant la sécurité, l'idée du renforcement de la police de proximité a été maintenue.
Le chef du gouvernement a ensuite évoqué rapidement la crise migratoire qui sévit en ce moment, en promettant des mesures dans la semaine afin de préserver la dignité tout en étant efficace.
Enfin, pour Edouard Philippe, le courage " c'est aussi regarder en face notre situation financière ". "La France est dans les cordes " déclare t il, et pour l'en sortir, il s'agira de stabiliser les dépenses tout en diminuant les impôts (sans plus de précision sur ce dernier point). L'ambition de ces mesures est donc de faire passer le déficit publique sous la barre des 3% dès 2017.
La France conquérante
Le premier ministre a tenu à clore son discours en expliquant comment il comptait redonner à la France son esprit de conquête. Il a dit vouloir encourager l'attractivité avec différentes mesures fiscales, la croissance avec une baisse de 8% du taux d'impôt sur les sociétés, ainsi que la création d'emploi avec une diminution des charges à l'embauche. Après l'énonciation de ses mesures économiques, a été abordé le thème de l'écologie. En fait, le ministère de Nicolas Hulot sera en charge d'un grand plan d'investissement dans la transition écologique à hauteur de 50 milliards d'euros. On cherchera aussi à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Edouard Philippe a achevé sa déclaration en s'engageant sur les mesures cités, et en espérant le succès de Paris dans l'obtention de J.O. afin de montrer au monde le rayonnement de la France.