En ce Lundi 3 Juillet 2017, le président de la République s'exprimait devant l'Assemblée Nationale. C'est dans le dernier quart d'heure de son long discours qu'il a déclaré vouloir "un changement constitutionnel important" en séparant définitivement les pouvoirs exécutifs et judiciaires. En effet, les différents ministres du gouvernement ne sont jugés que par une cour de justice bien spécifique: la cour de justice de la République. Pour Emmanuel Macron, il faudrait donc, par souci d'égalité, supprimer cette différence fondamentale entre élus et électeurs.

Le chef de l'Etat veut également limiter l'intervention de l'exécutif dans les nominations de magistrats. Il a ainsi déclaré vouloir solliciter les présidents des deux chambres, pour ensuite examiner leurs propositions concernant ces réformes constitutionnelles. Il s'est alors adressé aux députés pour leur signifier l'importance de leur action dans ce débat démocratique à suivre. Enfin, le président a ajouté garder en tête la possibilité d'un référendum auprès des français en cas de trop grands litiges.

Mais dans quelle logique politique cette décision s'imbrique-t-elle ?

Et bien il est clair que le président Macron veut unir ces concitoyens. Pour ce fait, il tient à d'abord à "redonner confiance aux français" en appliquant des réformes propres à son idéologie libérale.

De plus, il met le doigt sur certaines tensions qui peuvent exister entre les citoyens, en promettant d'y apporter des solutions concrètes. Finalement, et on l'a vu avec la décision ci-dessus, Emmanuel Macron entend rétablir le lien démocratique entre les dirigeants politiques et les votants. Du moins, pour ceux qui votent toujours, car face à un abstentionnisme de masse et une méfiance certaine envers la classe politique, la tâche sera rude.

On peut néanmoins noter des efforts effectués par le parti du jeune chef d'Etat, en essayant de renouveler cette classe, par l'élection de députés appartenant à la société civile. On trouve malheureusement une limite à ce processus en constatant la très faible portion de députés anciennement ouvriers par exemple (ils sont quatre), ce qui montre une déficience en terme de représentativité.

Quelle sera donc la ligne idéologique du président ?

Comme on vient de l'aborder, la représentativité sera une notion très importante de la politique menée par le gouvernement Philippe. Son application passera par des réformes politiques déjà annoncées, comme l'ajout d'une dose de proportionnelle à l'assemblée, ainsi que la réduction d'un tiers du nombre de ses députés. Mais la responsabilité semble l'être tout autant. Dans une vision encourageante et libérale de l'individu, ce dernier devrait prendre son destin en main afin d'exprimer, par le travail, un bonheur utile à la société propre à l'esprit des Lumières qu'Emmanuel Macron cite si fréquemment.