APB tel qu’on le connaît actuellement est voué à disparaître. C’est l’une des promesses du gouvernement qui entend répondre aux critiques concernant la tristement célèbre plateforme d’orientation des bacheliers.
APB a laissé plus de 3 000 élèves sur le carreau cette année. 3 000 étudiants toujours sans affectation en ce début du mois d’octobre qui vont devoir trouver une solution d’urgence.
APB va être remplacé pour améliorer l'orientation des étudiants
Le gouvernement a donc décidé de réagir au désastre de l’orientation de cette rentrée 2017. Au programme, la suppression de la plateforme APB, remplacée dès janvier par un nouveau système.
Jusqu’ici peu d’informations ont circulé sur ce nouvel outil qui devrait répondre aux problèmes soulevés par APB. Comme la question de la sélection à l’université.
De nombreux syndicats étudiants s’opposent à la sélection à l’université, arguant qu’il ne s’agit pas d’une réponse au manque de places dans les amphithéâtres. Ils craignent même que cela ne mette encore plus de jeunes étudiants de côté.
Les syndicats déplorent une solution qui ne répond pas au véritable problème
L’UNEF, qui manifeste ce mercredi 4 octobre devant les portes du ministère réclame une augmentation des dotations de l’Etat. Selon sa présidente, Lila Le Bas, le manque de moyen des universités pour créer de nouvelles places devrait faire l’objet d’un débat approfondi.
Pour l’heure, elle entend se battre pour les 3 729 élèves qui se retrouvent sans formation en cette rentrée universitaire.
En tête du rassemblement, elle espère être reçue par le cabinet de la ministre et présenter les quelques 500 dossiers d’étudiants que l’UNEF a recueilli et qui n’ont pas reçu de réponses favorables dans les universités de leur choix.
Un comité d'éthique chargé de contrôler la nouvelle plateforme
Frédérique Vidal a promis qu’une solution serait trouvée pour tous ces étudiants laissés sur le carreau. Dans le cadre de la nouvelle plateforme d’orientation, elle a annoncé qu’un comité éthique se mettrait en place. L’idée est sans doute d’empêcher que des étudiants qui ont le niveau se retrouvent sans formation.
Et aux protestations des syndicats étudiants, elle dénonce une forme d’hypocrisie. Selon elle, un système de prérequis existe déjà à l’entrée à l’université. Les prérequis en question ne sont simplement pas présentés comme tel.
Reste encore beaucoup de flou autour de cette nouvelle plateforme. La ministre de l’Enseignement supérieur a donc promis plus de détail dès la Toussaint afin que les “élèves de Terminale sachent ce qui les attend”.